L'installation progressive des parcmètres dans les tous les quartiers d'Alger résoudra-telle le problème de stationnement ? Depuis l'installation des parcmètres, le 3 novembre 2015, au niveau de la rue Larbi Ben M'hidi, de nombreux changements dans la vie quotidienne, aussi bien des riverains que des automobilistes ont été constatés. Bénéfiques ou tout simplement inadéquates, ces nouvelles machines lancent une tendance appelée à se généraliser à travers la capitale. Durant la matinée, le nombre de véhicules qui stationnent est important. Les automobilistes vont et viennent à un rythme effréné et les contrôleurs de parcmètres veillent à ce que tout ce petit monde ait son ticket placé sur le tableau de bord du véhicule. Les machines fraîchement installées offrent maintenant aux conducteurs la possibilité de fixer la durée du stationnement. Pour une demi-heure, le chauffeur devra débourser la modique somme de 20 DA, qui est dérisoire si l'on fait la comparaison avec les nombreux parkingueurs de l'informel qui, rappelons-le, obligent les conducteurs à s'acquitter de la somme entre 50 et 100 DA, et ce, sous la menace et la crainte de se faire agresser. «C'est un réel plaisir de venir maintenant en ville en voiture, même si la circulation y est toujours dense, le fait de stationner est devenu simple», témoigne un livreur. Egalement, les contrôleurs des parcmètres, présents sur place, fournissent une aide plus que bénéfique aux automobilistes qui n'ont jamais rencontré ce type de machine. «Notre rôle n'est pas juste de faire respecter la loi, mais également de sensibiliser les conducteurs à respecter les horaires qu'ils ont choisis. A titre d'exemple, si nous voyons que le conducteur a dépassé la durée mentionnée sur le ticket, nous procéderons de ce fait au calcul de la différence», indique un agent rencontré sur place. Il explique également qu'il leur arrive souvent de rencontrer des récalcitrants et des altercations éclatent parfois. «Nous utilisons la diplomatie avec les automobilistes, mais certains ne veulent pas payer, parfois on nous insulte, nous avons demandé la présence de la police à nos côtés, car nous ne sommes pas habilités à utiliser la force», révèle-t-il. Une habitante rencontrée devant l'immeuble n°19 affirme que ces parcmètres n'arrangent en rien le quotidien des résidants. En effet, selon elle, les habitants sont les derniers sur la liste en matière d'avantages. «Nous sommes obligés de payer la somme de 400 DA durant la journée, pour ne pas voir notre véhicule finir avec un sabot ou à la fourrière. Durant la nuit, les parkingueurs nous extorquent de l'argent en exigeant 100 DA», s'indigne notre interlocutrice. Pour répondre aux nombreuses questions des citoyens, Merrah Bachir, chef de cabinet à l'APC d'Alger-Centre, affirme que plusieurs tests vont être appliqués en faveur des habitants afin de minimiser au maximum le problème dont ils se plaignent. «Après avoir écouté les nombreuses plaintes des habitants au sujet du stationnement et des sommes dont ils s'acquittent chaque jour, nous avons décidé de mettre en place un système de macaron et de places réservées en partenariat avec les jeunes des alentours. Ce système devrait donner la possibilité à 90 véhicules de stationner sans difficulté», développe notre interlocuteur. Ce dernier nous informe également de la possibilité d'installer d'autres machines à l'entrée de la rue Debbih Cherif : «Il est probable que d'ici quelque temps, nous installerons d'autres machines afin de faciliter le stationnement.» La gestion des parcmètres a été également mentionnée et M. Merrah parle d'un système équivalent. «Nous avons mis un système de pourcentage : la coopérative gagne 40%, le prestataire de ces machines prend 50%, quant à l'APC, elle gagne 10%. Après 2 ans de service, les parcmètres seront la propriété exclusive de l'APC», conclut notre interlocuteur.