Trouver une place de stationnement à Alger constitue un casse-tête. Les habitants de la banlieue qui rallient le centre ville à bord de leurs véhicules pour se rendre au travail doivent se lever aux aurores pour trouver une place pas loin du bureau. Les choses se compliquent pour ceux qui s'y rendent plus tard dans la matinée. Ils tournent des heures durant, les nerfs à fleur de peau, pour trouver une place de stationnement. Les parkings sont bondés aux premières heures de la journée. Grandes artères, ruelles, impasses, chaussées et trottoirs sont pris d'assaut. Alger déborde. 500.000 voitures viennent s'ajouter annuellement au parc roulant qui n'est plus adapté aux capacités réelles d'une ville qui étouffe. Les autorités, confrontées à cette situation difficile et compliquée, multiplient des études et projets qui se heurtent à la difficulté d'agir. Parmi ces projets, la consultation d'une entreprise étrangère experte dans la résolution des problèmes de circulation dans les grandes villes. Le but est d'assurer la fluidité de la circulation, minimiser les embouteillages et faciliter le stationnement. Il est ainsi programmé l'installation de feux tricolores au niveau des carrefours et l'édification de parkings. Il s'agit aussi d'étudier la possibilité d'élargir et de multiplier le nombre de ces infrastructures qui manquent énormément dans la capitale. Les autorités de la wilaya d'Alger viennent d'initier une opération d'installation de parcmètres afin de mettre fin aux stationnements anarchiques. Pour l'heure, seule l'artère principale, la rue Ben M'hidi, est pour l'instant concernée. L'automobiliste pourra stationner une heure au maximum pour 50 DA. Et plus la durée augmente, plus les tarifs augmentent. Pour dix heures de stationnement d'affilée, par exemple, le ticket sera de 500 DA ? Alors qu'en général, le parcmètre est utilisé pour un stationnement de courte durée, la plupart des automobilistes quittent Alger en fin de journée. Il est à signaler que les autorités vont se heurter à un autre problème, celui des jeunes qui se sont appropriés les aires de stationnement le long des rues et boulevards d'Alger. Sera-t-il aisé de les déloger ? La rue Ben M'hidi est accaparée par un groupe de jeunes, l'installation de parcmètres s'avère d'ores et déjà ardue. Rue déjà bien encombrée, elle le sera davantage quand les parcmètres seront installés. Cela sera la source d'autres embouteillages. De plus, cette rue n'a pas été bitumée depuis de longues années après les travaux de réfection des canalisations de gaz, d'électricité, de téléphone et d'assainissement. Il est à signaler que l'installation de parcmètres sera généralisée progressivement aux autres rues d'Alger. L'installation de ces parcmètres va-t-elle enfin résoudre le problème de stationnement ?