Les 9 Algériens figurant parmi les suspects identifiés à ce jour après les violences commises le soir du Nouvel An à Cologne sont en majorité des réfugiés, a affirmé hier le gouvernement allemand, qui réfléchit à un durcissement du régime des expulsions. Selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur, la police fédérale effectue des vérifications sur 31 suspects, dont 18 demandeurs d'asile, pour des violences et vols survenus le soir de la Saint-Sylvestre dans la ville rhénane (ouest). Ce groupe de personnes comprend, en plus des 9 Algériens, 8 Marocains, 4 Syriens, 5 Iraniens, un Irakien et un Serbe, a-t-il détaillé. Mais une certaine confusion règne sur l'état d'avancement de l'enquête : du côté fédéral, le ministère ne fait pas état de suspect concernant les agressions sexuelles proprement dites ni ne mentionne d'interpellation ; de son côté, la police de Cologne a fait état de plus de 120 plaintes, dont les trois quarts pour des faits de violences sexuelles, et évoque 16 suspects. Mais faute de communication coordonnée à Cologne et en raison d'une communication très restrictive et de ce fait controversée des forces de l'ordre, impossible de savoir si ces chiffres se recoupent ou s'ajoutent. La police locale a indiqué pour sa part, hier, que deux voleurs à la tire de 16 et 23 ans, originaires de Tunisie et du Maroc, présents le soir des incidents, ont été interpellés en possession de téléphones portables contenant des vidéos d'agressions sexuelles.