Mila, véritable creuset de vestiges et de repères archéologiques millénaires, a accompli ces dernières années un grand sursaut en matière de redynamisation et de réactivation de son gisement culturel. L'essor culturel dont peut se targuer la wilaya de Mila ne se mesure pas uniquement à l'aune de la réalisation d'une vingtaine de bibliothèques communales. Les différents cadres qui se sont relayés ces dernières années à la tête de la culture se sont attelés à la promotion, la revalorisation et le développement effectif des capacités culturelles existantes à travers la création de nouveaux mécanismes contribuant à propulser et stimuler le potentiel culturel. «Pour ce faire, nous œuvrons à l'ouverture de larges consultations et concertations avec tous les partenaires via le lancement de passerelles vers le mouvement associatif et l'ensemble de la société», affirment des responsables du secteur. La création, depuis octobre 2007, de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), s'inscrit dans une logique de doter la wilaya de Mila d'un organe juridique devant veiller à la protection du patrimoine culturel et réglementer les actions des fouilles et d'établissement d'inventaires. A la faveur de la mise en place d'une carte archéologique, ces opérations d'inventaire ont, d'ores et déjà «été initiées à l'endroit des 300 sites archéologiques répertoriés sur l'ensemble du territoire de la wilaya», indiquent les mêmes sources. L'on ajoute de même que «la sauvegarde et la préservation du patrimoine culturel se fait conformément aux normes de l'Unesco». Dans la même veine, un ancien cadre de la direction de la culture a indiqué, il y a quelque temps, que «sept monuments historiques, à savoir la vieille ville, Aïn Lebled, la muraille romaine (Mila), la prison rouge, Ksar El Agha (Ferdjioua), les sites archéologiques de mechta Larbi (Chelghoum Laïd) et les deux puits romains de mechta Boutekhmaten, dans la commune de M'chira, vieux de 17 siècles, ont bénéficié du statut de sites protégés». Le concours de dizaines de spécialistes en sociologie, architecture, histoire et anthropologie, issus de différents pôles universitaires et sollicités dans le cadre de la mise en valeur et la recapitalisation de ces inestimables sites archéologiques, a donné lieu à l'élaboration de 11 travaux d'étude et de recherches. Il est à noter qu'outre l'officialisation d'un plan de sauvegarde permanent de la vieille ville de Mila, des mesures d'urgence de diagnostic et de protection de sites menaçant ruine, ont été pris en charge au titre du quinquennat 2010-2014.