La wilaya de Mila a proposé le classement de quatre sites archéologiques locaux en tant que "sites du patrimoine national" est-il rapporté dans une dépêche de l'APS. Il s'agit notamment des vestiges de la majestueuse muraille byzantine d'une longueur de 1.200 m, dressée pour protéger les lieux. Un splendide chef-d'oeuvre soutenu par 14 tours d'observation et rehaussé de nombreuses portes dont " Bab El Baled", une entrée encore utilisée jusqu'à ce jour. Sur le plan archéologique, le lieu-dit " Mechta Lebaala", situé dans la commune de Oued Athmania, représente un passage obligé qui retient indéniablement l'attention. L'empreinte romaine sculptée à même le roc qui longe l'oued éponyme confère aux lieux un caractère d'espace muséal à ciel ouvert. La liste proposée dans le cadre d'aménagements futurs de ces sites "n'est pas exhaustive", car la commune de Rouached s'est récemment distinguée par la découverte, à "Sidi Rezzoug", de trois pièces de mosaïques de différentes tailles, représentant une "véritable toile naturelle" où s'épousent harmonieusement une multitude de dessins et de figures. La commune de M'chira ('extrême Sud de la wilaya), deux puits couverts, " les puits de Bouglad" façonnés avec un goût architectural palpable, dénotant d'une "grande maîtrise de l'art sculptural romain". La wilaya de Mila compte six zones archéologiques consacrées patrimoine national, l'ancienne Milev, Ain El Baled, Mechta El Arbi (des vestiges préhistoriques situés du côté de Chelghoum Laïd), le palais de l'Agha et la "prison rouge", tous deux situés à Ferdjioua, ainsi que les "bains romains de Pompanius" dans la commune de Oued Athmania, endommagés lors de la construction du barrage d'El Grouz. Un inventaire du patrimoine culturel matériel de la wilaya de Mila, établi par l'Office national de gestion et d'exploitation du patrimoine culturel protégé, a recensé pas moins de 324 sites archéologiques relevant de l'époque romaine, notamment dans le Sud de la wilaya.