S'il est vrai qu'en terme de fréquentation, les plages et autres sites balnéaires de la wilaya de Mostaganem auront enregistré un léger mieux par rapport à l'année dernière, il n'en demeure pas moins que les retombées en espèces auront déçu plus d'un. Alors que de nouvelles structures hôtelières viennent de donner un réel saut qualitatif au littoral mostaganémois, la fréquentation aura été largement en deçà des attentes. Le retour d'un calme relatif sur les côtes algéroises et djidjelienne aura favorisé le retour des familles dans les plages de cette région. À l'exception de quelques professionnels les autres font jouer une concurrence de mauvais goût. Il est aisé de comprendre l'optimisme de la direction du Tourisme en annonçant le chiffre de 7 millions d'estivants. Car, au vu de la fréquentation plus que désastreuse de l'année dernière, ce frémissement semble salvateur. Une opinion que ne partagent pas les puristes pour qui la qualité de l'accueil devrait primer sur tout le reste. Un membre actif de l'association « Azur » n'ira pas par quatre chemins, soulignant l'état de déliquescence avancé des plages aussi prestigieuses que Ouréah ou les Sablettes, qui vient encore une fois se voir décerner le titre de meilleure plage de la wilaya. Une citation qu'elle doit uniquement à la qualité irréprochable du service hôtelier offert par El Moutazah - qui aura décroché le premier prix - ainsi qu'à la succulente gastronomie de l'hôtel El Feth, à l'inégalable raffinement de la cuisine sétifienne de « Moussa Staïfi » et aux délicieux calamars du « Musoir ». Autant d'établissements qui n'auront aucune peine à se détacher du reste. Une décantation salvatrice qui ne parvient pas à entraîner dans son sillage la majorité des autres établissements, trop habitués à faire dans le populisme le plus discourtois.