L'association Amgud de Draâ El Mizan, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a attribué, hier, le 9e prix Matoub Lounès contre l'oubli. Cette distinction a été décernée, à titre posthume, à Kateb Yacine, M'hamed Issiakhem et Ali Zamoum, en marge des activités organisées en collaboration avec la fondation Matoub à l'occasion du 60e anniversaire de la naissance du Rebelle. Malika Matoub, sœur du chantre assassiné, a estimé que le choix de l'attribution, cette année, du prix à Kateb, Issiakhem et Zamoum relève d'un devoir de mémoire envers ces hommes de culture qui ont grandement marqué l'histoire de l'Algérie. «Ils méritent amplement cette distinction. Ali Zamoum a, d'ailleurs, participé à la création de la fondation Matoub Lounès», a-t-elle rappelé avant de parler du parcours artistique de son défunt frère. Elle a, en outre, souligné les événements importants qui ont marqué la vie du Rebelle tout en rappelant que l'auteur d'Aghuru avait été blessé par des balles tirées par un gendarme, à Aïn El Hammam, puis enlevé en 1994 et assassiné en 1998. «Lounès reste le chantre le plus populaire et le symbole de l'amazighité, de la liberté et du droit à la différence. Sa vie aura été brève et intense car, le patrimoine qu'il a laissé est immense», a-t-elle précisé. Par ailleurs, notons que les activités de la commémoration du 60e anniversaire de la naissance de Matoub se poursuivront aujourd'hui et demain, notamment avec un recueillement sur la tombe de l'artiste au village Taourirt Moussa, dans la daïra de Beni Douala. Rappelons que le 8e prix Lounès Matoub contre l'oubli avait été décerné, l'année dernière, à la militante des droits de l'homme Nassera Dutour, à maître Mokrane Aït Larbi et à l'artiste Boudjemaâ Agraw pour leur combat en faveur des droits de l'homme en Algérie.