Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé, vendredi, qu'il s'était entendu avec son homologue russe Vladimir Poutine pour travailler ensemble à enrayer la chute des cours du pétrole qui frappe durement les deux pays. «Sans aucun doute nous allons défendre le marché. Nous nous sommes mis d'accord avec le président Vladimir Poutine pour continuer de travailler à une vision et un plan communs», a déclaré M. Maduro devant des chefs d'entreprise. Il a affirmé avoir parlé, vendredi, au téléphone, avec M. Poutine au sujet de la situation du marché pétrolier. Le Venezuela, qui détient les plus grandes réserves prouvées de brut au monde, a vu ses revenus chuter avec les cours de l'or noir depuis un an et demi. Vendredi, le brut vénézuélien est tombé à 21,50 dollars le baril. Le Venezuela a appelé à une réunion extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en février pour discuter de mesures permettant de stabiliser les prix. M. Maduro a affirmé qu'il allait continuer de faire pression sur ses homologues de l'OPEP jusqu'à ce qu'on ouvre la voie à une stabilisation et une reprise du marché. La Russie est le deuxième producteur mondial de pétrole derrière l'Arabie Saoudite, selon des chiffres de l'Agence internationale de l'énergie, mais elle n'est pas membre de l'OPEP. La chute des cours du brut a plongé le Venezuela dans une grave crise économique qui a conduit à une crise politique. Le Parlement vénézuélien a rejeté vendredi l'état d'urgence économique décrété par le président Nicolas Maduro, signant le premier acte fort de l'opposition de centre-droit, désormais majoritaire à l'Assemblée, et soulignant les risques de blocage politique du pays.