L'Union générale des commerçants et artisans (UGCAA) de la wilaya de Tizi Ouzou a élu, vendredi dernier, son nouveau bureau au cours d'une assemblée générale ayant regroupé des centaines de commerçants. Au cours des débats, le délégué des boulangers a tiré la sonnette d'alarme concernant la situation de son secteur, affirmant que ses collèges sont, en majorité, en train de fermer l'un après l'autre leur commerce en raison de l'endettement. «Les patrons boulangers font face à des difficultés financières chaque mois, avec les multiples charges qui ne cessent de connaître des hausses ; nous appréhendons le pire cette année», déplore le représentant des boulangers. Il ajoute que la corporation a décidé, la semaine dernière à l'issue de son assemblée générale, «d'engager un expert comptable à même de définir le prix de revient d'une baguette de pain, pour pouvoir ensuite la présenter aux autorités compétentes en les mettant devant leur responsabilité pour trouver une solution idoine. Car nous ne pouvons, de notre propre chef, décider d'une augmentation. Si les autorités veulent que cette situation perdure, qu'elles nous paient comme salariés, comme nous payons chaque mois nos ouvriers, en prenant en charge toutes nos charges». Le représentant des commerçants grossistes s'est dit «outré par la récente annonce de la DCP, à travers des médias, de la fermeture de 330 commerces pour 30 jours à Tizi Ouzou, alors que la wilaya, qui compte 100 000 registres de commerce, ne possède même pas un marché de gros. On ignore que par la fermeture de ces commerces, ce sont 330 familles qu'on prive de ressources pendant un mois», dénonce le représentant des grossistes.