A Bouzeguène, des établissements scolaires sont privés de personnel dans les services de l'administration, de la cuisine, de l'entretien, de la sécurité et de la santé. Ces postes budgétaires existent mais il est impossible de recruter, puisque pour chaque poste il faut passer un examen. Cela dure depuis des années déjà ; ni les différents départs à la retraite, ni les changements qui se sont opérés dans les mouvements des personnels, n'ont été remplacés. Chaque fois que quelqu'un quitte un établissement, son poste est automatiquement supprimé. Une véritable hémorragie de personnel suivie, sine die, d'une suppression de postes budgétaires, a carrément vidé les établissements, rendant le fonctionnement très difficile. Dans certains établissements, ce sont des élèves scolarisés qui font circuler la feuille d'absence à la place d'un agent. Pour combler le vide, une seule solution : celle de faire appel au service social de l'APC pour solliciter quelques jeunes filles payées dans le cadre du filet social à 2270 DA/mois, de 8 h à 17 h, pour assurer une fonction au demeurant qualifiée de pratique d'exploitation, voire d'esclavage. Des jeunes filles, des licenciées et des diplômées de CFPA,.…sont même « installées » dans des postes de grande responsabilité auxquels elles ne sont nullement formées. Elles acceptent pourtant. D'autres jeunes filles se bousculent chaque jour devant le service social de l'APC quémandant un hypothétique contrat de trois à six mois. En dépit du misérable salaire, le chef du service social de l'APC a du mal à satisfaire toutes les demandes émanant de ces jeunes filles sans perspectives d'avenir. Les responsables de toutes les institutions étatiques viennent à l'APC pour solliciter des jeunes filles- les garçons refusent des emplois sous rémunérés- pour combler le vide représenté par le poste budgétaire, que la tutelle refuse de combler. Cet état de fait prend de plus en plus de l'ampleur. Sonelgaz, CNAS, poste, daïra, APC et établissements scolaires fonctionnent avec ce personnel sous payé.