Plus que 24 heures pour les retardataires pour déposer leur demande d'obtention d'une licence d'importation de véhicules en Algérie. Faute de quoi, ils ne pourront plus exercer leur activité. Fini le temps où les représentants des marques pouvaient activer avec des agréments provisoires ; dès demain, ceux qui n'ont pas pu avoir d'agrément définitif ne pourront pas postuler aux licences d'importation. Le ministère de l'Industrie et des Mines a appelé, jeudi dernier, les concessionnaires automobiles qui n'ont pas encore déposé leur demande d'obtention de licences d'importation à se présenter aux services concernés «dans les plus brefs délais, soit jusqu'au 3 février prochain». Le ministère a précisé dans un communiqué que «dans le cadre du processus de mise en œuvre de la nouvelle réglementation fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs, l'attention des concessionnaires retardataires qui ne se sont pas encore conformés à cette nouvelle réglementation est attirée à l'effet de régulariser leur situation auprès des services habilités du ministère de l'Industrie et des Mines dans les plus brefs délais». Tout en rappelant que l'objectif de cette démarche est de permettre aux concessionnaires de continuer leur activité d'importation de véhicules, désormais soumise au dispositif des licences d'importation réservées aux concessionnaires dûment agréés, le département de Bouchouareb a exhorté les importateurs à déposer, au plus tard demain 3 février, leur demande au niveau des directions du commerce de la wilaya. Ainsi, pour l'attribution de ces licences, les professionnels de l'automobile souhaitent que le gouvernement prenne en compte les ventes opérées par chaque représentant au cours des trois dernières années, mais aussi les déclarations fiscales de l'entreprise dédiée à l'automobile et non le groupe auquel elle appartient et les investissements liés à l'activité automobile. Introduit par la nouvelle loi sur le commerce extérieur et mis en application début janvier en cours, le régime des licences d'importation vise à assainir cette activité, tout en permettant une réduction de la facture des importations qui a explosé ces dernières années. Ainsi, un comité composé de représentants de différents ministères concernés par les licences (Commerce, Industrie, Agriculture, etc.) a été mis en place pour délivrer ces licences d'importation et contrôler leur validité. Ce comité a fixé les contingents des licences d'importation de trois produits, dont les voitures. Ainsi, pour les véhicules, ces contingents ont été fixés à 152 000 unités sur l'année 2016. Cet avis, ouvert le 14 janvier dernier, se poursuivra jusqu'à demain, dernier délai fixé aux concessionnaires. Ces derniers attendent beaucoup de ces licences qui devront trancher sur les quotas d'importation qui leur seront attribués. C'est seulement avec ces licences qu'ils pourront avoir plus de visibilité sur leur activité, affiner leur stratégie future sur le marché de véhicules neufs en Algérie.