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Nemer Salah : «Je veux être un citoyen normal, avec un travail fixe, un foyer, un avenir»
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Publié dans El Watan le 13 - 02 - 2016

«37 ans, plombier ambulant depuis 11 ans, je n'ai jamais rechigné devant le boulot, je me déplace pour n'importe quelle bricole.
Chez les particuliers, les entrepreneurs en bâtiment, au chantier du tramway, partout ou une occasion se présente, j'y allais de bon cœur. Ce que ces gens nous proposent c'est de travailler jusqu'au sang pour presque rien. Pas de repos, pas de congé payé et si tu tombes malade un seul jour tu n'es pas payé, tu es même prié de ne plus revenir.
Nous vivons en marge de la société, pour ma part je suis l'aîné d'une fratrie de sept frères et sœurs, dont un handicapé. Nous avons tous de petits boulots journaliers qui nous permettent de survivre avec notre mère. Le seul job que l'Anem m'a proposé c'était en 2009. Il fallait passer un test de manœuvre à l'ENGTP, j'attends depuis leur coup de fil. La réaction des autorités ? Le ministre, le wali, le chef de cabinet nous appellent tous «Ya wledi».
Comment peut-on croire en leur sincérité ? Comment imaginer que moi et mes copains qui avons passé presque un mois sous les murs de la wilaya, nuit et jour, puissions être les enfants de ces responsables ? Je ne veux pas être leur enfant, je veux être un citoyen normal avec un travail fixe, un foyer, un avenir.
«Dormir sur un pipeline et raser les murs»
«Nous étions 30, des artisans pour la plupart, des manœuvres sans qualification, des traducteurs, des juristes, etc.,on nous a proposé des postes de six mois, nous avons donc choisi 5 pères de famille», affirme Salah. Les candidats du chef de l'agence ANEM auraient été retenus au test, les nôtres attendent toujours.
«Les promesses ? On en a eu à la pelle, nos noms ont été consignés sur des procès-verbaux, malgré son engagement à nous embaucher sous huitaine, ce sont les menaces du chef d'agence de l'ANEM qui nous poursuivent.»
Quand il a rappelé pour s'inquiéter de leur sort, «il m'a rétorqué qu'il n'avait rien à dire et que je ne pouvais rien contre lui. Nous n'avons pas demandé de postes spécifiques, juste un poste équitable avec un salaire assurant une vie digne».
Hommage
La direction générale de l'ANEM vient de rendre hommage au chef d'agence de Ouargla. Il y a quelques jours il a osé me dire, «va te suicider, je t'apporterai moi-même l'essence pour te brûler». C'est là que j'ai proposé à mes amis d'entamer notre grève de la faim. Au bout de deux jours, nous avons décidé d'aller au-delà et de coudre nos bouches, pour ne plus avoir à parler. Salah Benzine a eu un pic de fièvre au bout du 3e point de suture, les cinq autres ont supporté le coup.
Pourquoi 5 et pas 30 postes ?
A l'Enafor, mes amis que j'accompagnais ont passé les tests d'embauche il y a 15 jours. Ils ont échoué. Là-bas, on a rencontré un jeune venu d'Annaba qui nous a montré une convocation l'invitant à rejoindre son poste sans aucun test préalable. Il était dans la salle d'attente avec nous et il savait qu'il bénéficiait d'un passe-droit.
Nous avons décidé de jouer le jeu et lui avons même conseillé de ne pas le crier sur les toits pour éviter d'avoir des problèmes avec les chômeurs de Ouargla. Nous gardons contact avec lui.
Il est actuellement salarié de l'Enafor.


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