Un concert musical a réuni, samedi soir, une pléiade d'artistes de la chanson kabyle à M'chedallah, 40 km à l'est de Bouira, Ali Amrane, Oulahlou, Mourad Menhoudj, Ouazib, Kamal Chenane et d'autres stars. Ces chanteurs ont tous répondu oui à cet événement qui est un prolongement de l'élan de solidarité baptisé «Sauvez Lydia». «J'ai versé des larmes de joie lorsque j'ai vu toute cette solidarité et cette mobilisation pour ma fille Lydia. Je ne m'attendais pas à tout cela. Tout ce monde veut aider Lydia pour guérir. Elle, à son tour, les a aidés indirectement. Elle a éveillé en eux l'humanisme», dira Rachi Tamourt, père de Lydia. Les milliers de spectateurs venus de partout au stade Vouaklane à M'chedallah, pour assister au spectacle musical, ont goûté à tous les genres musicaux. L'art en général, la musique et la chanson en particulier ont ce pouvoir mobilisateur. D'une seule voix, le public n'a pas cessé de scander : «Sauvez la vie, sauvez Lydia». «Je suis là pour apporter mon soutien à Lydia, et à toutes ces personnes qui se sont mobilisées pour elle. Il faut encourager ce genre d'initiative pour ancrer la valeur de solidarité dans notre société», déclare Ali Amrane, la star de la chanson kabyle. Même étant loin, sous d'autres cieux, des artistes ne sont pas restés indifférents à l'appel de solidarité. «Dès que j'ai reçu l'invitation pour participer au gala, j'ai dit oui. D'ailleurs, c'était via un coup de téléphone. J'ai tout laissé derrière moi, j'ai fait mes bagages et j'ai pris l'avion en direction de l'Algérie. Nous avons énormément besoin de solidarité dans notre pays, et il faut que cela continue», confie Mourad Menhoudj, artiste chanteur natif de M'chedallah. La mobilisation citoyenne a prouvé encore une fois son efficacité. «La somme de 2,5 milliards de centimes a été réunie en l'espace de 10 jours. Tous ces artistes qui nous ont honorés aujourd'hui l'ont fait gratuitement. Ils sont aussi des bénévoles», affirme Mohamed Soualah, l'un des animateurs du collectif Sauvez Lydia. En ce qui concerne l'avancement des démarches de transfert de la patiente, notre interlocuteur dira qu'elles sont en cours. «Nous avons le choix entre deux hôpitaux français. Mais un obstacle persiste. C'est la procédure de change auprès de la banque qui prend beaucoup de temps.»