C'est avec un plaisir sans cesse renouvelé que nous publions le courrier des éducateurs. Nous avons reçu une contribution de la part de Passions Enseignants, association des enseignants de français de la wilaya de Tizi Ouzou. Il s'agit de leur programme d'activités pour l'année scolaire 2006-2007. Nous vous proposons une lecture synthétisée de ce document riche en promesses. A le lire, nous avons l'impression que ces éducateurs dévoués nourrissent l'espoir de rendre l'école attrayante et stimulante. Ils souhaitent mettre leurs élèves dans les meilleures conditions psychologiques pour affronter les dures exigences de la scolarité. Les activités proposées sont toutes orientées vers la convivialité. N'est-ce pas que l'ambiance de vie en famille atténue les situations conflictuelles ? Elle joue le rôle d'exutoire aux pressions multiples qui tombent dru sur les frêles épaules de nos élèves. Suivez le guide ! Confection d'un journal scolaire trimestriel. Concours culturel inter-établissements (CEM) avec des éliminatoires à l'échelon local et des épreuves de sélection finale qui auront lieu au chef-lieu de wilaya. Les activités retenues sont la poésie, le théâtre, la chanson (ou chorale), la danse. Le choix de la langue d'interprétation est laissé à l'appréciation des candidats. Concours de lecture avec en option les épreuves : « Spécial conte » pour les élèves de 1re AM, récit de vie pour les 2e AM, texte explicatif pour les 3e AM et l'argumentation pour les 4e AM. Mise sur place d'un village éducatif devant abriter 120 élèves de la wilaya. La fiche technique du projet est ficelée ; il ne reste qu'à arrêter le lieu et les dates. Sûrement que cela se fera en bord de mer pendant les vacances d'été. Leur projet est ambitieux, mais réaliste. Cette saine ambition ne s'apparente pas aux gesticulations connues dans le milieu associatif et que les autorités ont parfois dénoncées. En sortant des sentiers battus du « fonctionnariat », ces éducateurs inscrivent leur action dans le respect de l'éthique éducative. A travers ce militantisme pédagogique entièrement dédié à leurs élèves, nous entrevoyons une lueur d'espoir. Une nouvelle race d'enseignants pointe à l'horizon. Ils sont la graine qui a germé. La graine semée avant et après l'indépendance par les pionniers de l'école algérienne. Certes, ces passionnés du métier ne sont pas la majorité, mais ils ont la vocation d'être l'avant-garde d'un mouvement inéluctable. Nous les retrouvons dans toutes les wilayas regroupées dans des associations à caractère pédagogique avec une coordination nationale, l'Association nationale des enseignants de français (ANEF). A deux reprises en 2005 et 2006, les colonnes d'El Watan ont relayé les travaux de leur université d'été. Il reste que les autres disciplines ont-elles aussi besoin d'être promues. Il appartient à leurs enseignants de prendre exemple et de s'organiser en conséquence.