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Hommage à Malek Alloula, le poète
Entretien avec Malek Alloula. (EXTRAIT)
Publié dans El Watan le 19 - 02 - 2016

Un an après son décès le 17 février 2015 à Berlin, les éditions Barzakh et le centre diocésain des Glycines organisent, demain à 15h, un hommage à l'écrivain et poète Malek Alloula. Engagé, sensible et exigeant, le poète laisse une œuvre remarquable.
- Pensez-vous qu'on naît poète ou qu'on le devient ?
On doit d'une certaine manière naître poète, c'est-à-dire, dans mon esprit, avec cette capacité illimitée de s'étonner du monde et de lui sourire. Il y a là comme une sorte de disposition innée. Les enfants s'étonnent parce que tout leur arrive pour la première fois. Ils ne savent pas encore que les choses se répéteront. Quand ils l'apprennent, ils s'étonnent moins et la majorité d'entre eux ne s'étonneront plus du tout.
Ma formule, à laquelle il ne faut pas attacher plus d'importance que cela, se résumerait ainsi : on naît poète pour le redevenir. Il faut, désormais, de manière consciente, déterminée, comme l'écrivait Arthur Rimbaud, tenter de «retrouver la clé du festin ancien».
- Dans votre recueil de nouvelles Le Cri de Tarzan, vous parlez de «la langue fantôme» : de quoi s'agit-il ?
Aussi loin que je remonte dans mes souvenirs, je me revois déjà aux prises avec le langage, je veux parler de ma langue vernaculaire, cet arabe dialectal oranais, corporellement assimilé, fait corps, devenu corps. Cette langue unique, dans laquelle je naquis et qui eut tout le temps d'infuser en moi, d'étaler ses ramifications, d'irriguer pour ainsi dire mon imaginaire, de prédéterminer mes structures langagières et de me faire accéder aux formes narratives de l'échange social – et tout cela dès les premiers pas, qu'ils soient ceux que hasarde le petit être vertical, encore instable sur ses bases, devant lequel s'ouvre l'espace où il s'élance plein de frayeur et de courage, ou ceux de l'apprentissage du langage succédant à l'émission des borborygmes et gazouillis enfantins –, je puis affirmer n'avoir jamais cessé de m'y vautrer, d'en jouir, d'en faire jouer les sons et les sens, d'en savourer la beauté, la drôlerie et l'espièglerie, de m'émerveiller de ses raccourcis, de ses images, de ses sons et de sa musique.
En fait, je n'ai jamais cessé de l'aimer, de l'aimer encore, encore toujours d'y revenir sans cesse, quotidiennement, comme à un point fixe, tout simplement parce que je n'ai pas d'autre langue réelle ; d'autre langue qui m'ancre quelque part, même si ce quelque part est ailleurs et surtout s'il est ailleurs. C'est elle, ma langue fantôme, celle qui me hante, me parcourt, tel un spectre familier, une vieille bâtisse non désaffectée. J'en suis habité sans jouir d'aucun confort.
Ce rapport intime instauré entre elle et moi n'entraîne pas, cela va de soi, la moindre once de nostalgie puisque, étant constamment présente, active, vivace, elle ne peut me manquer, me faire défaut ou se dérober. Au contraire, je la fête, j'en fais, comme on dit à présent, une fierté, de celles qui font défiler.


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