Interrogé hier au CIP, en marge de la conférence de presse animée par les membres de la commission de l'organisation des Xes Jeux sportifs arabes, au sujet de l'affaire qui a défrayé la chronique ces derniers jours, en l'occurrence celle ayant trait à l'athlète Rym Draoui qui s'estime être spoliée de sa médaille d'or, le directeur de cette organisation, a préféré plutôt ne pas amplifier cette affaire. Djaâfar Yefsah ne voulait pas trop se prononcer en disant : « Je ne suis qu'un sportif. » Mlle Rym Draoui, finaliste de karaté (kumité) dans sa catégorie de plus de 65 kg dimanche dernier, n'ayant pu accepter sa défaite lors de la finale l'ayant opposée à une athlète émiratie - une princesse - s'est dite victime d'une hogra en qualifiant même de « complot ourdi » ce qui venait de se passer pour elle. A ce sujet, Djaâfar Yefsah regrette le geste de Draoui qui a, selon lui, violé les règles protocolaires en usage en quittant précipitamment le podium. Un geste qui a failli provoquer un incident avec la délégation qui a même menacé de quitter la compétition. Pour lui, Draoui aurait pu attendre la fin pour ensuite faire sa requête. Le président de la délégation de l'université des pays arabes, Hani Mustapha, dira que « Draoui aurait pu accepter sa médaille sans faire tout ce tapage ». Et puis, dira-t-il « je ne vois pas comment l'Algérie pourrait déposséder une Algérienne de sa médaille ». Concernant la menace de radiation qu'elle encoure, Djaâfar Yefsah a indiqué que « cela relève du ministère, seul habilité à se prononcer ». Il précise toutefois, que Draoui passera en conseil de discipline où sera décidé si elle mérite d'être sanctionnée ou non. Interrogé relativement sur la qualité des arbitres qui ont officié dans ces jeux, Hani Mustapha se désole qu'on accuse sans raison les arbitres et que l'on doute de leurs compétences ainsi que de leur neutralité. Au sujet de l'affaire Draoui, Mustapha Hani ne voit pas comment plusieurs arbitres à la fois peuvent se mettre d'accord pour spolier un athlète et surtout quand il s'agit du karaté. Selon lui, un athlète avant de porter une quelconque accusation sur un arbitre, « il faut qu'il se ressaisisse en reconnaissant ses manquements ».