L'équipe nationale se prépare à livrer un match important pour son avenir dans les éliminatoires de la CAN 2008 au Ghana, face à la Gambie , ce soir au stade du 5 Juillet. Après la campagne ratée de la CAN 2006, beaucoup pensaient que Yazid Mansouri allait mettre une croix sur sa carrière internationale. L'idée de tourner la page, vous y avez pensé un jour ? Jamais ! Bien au contraire, la déception née du ratage que vous venez d'évoquer a multiplié mon envie de prolonger ma présence en sélection. La vie d'un footballeur n'est pas toujours rose. Il y a des moments où tout va de travers. Il faut s'accrocher, ne pas se laisser envahir par le doute. L'équipe nationale, c'est mon moteur. Plus j'avance dans l'âge, ma volonté se décuple. Le maillot de la sélection m'est très cher. L'amour du pays, du maillot de la sélection, je les ai dans mes tripes. Je veux apporter ma pierre à l'édifice qui est en train de se mettre en place. Dans un passé, pas très lointain, des joueurs faisaient un tour en sélection, puis coupaient les amarres avec elle. Que vous inspire cette remarque ? Ce type de décision était motivé, très certainement, par des mobiles que seuls les intéressés peuvent expliquer. Moi, ce que je constate, c'est que les joueurs s'installent de plus en plus dans la durée en équipe nationale. La situation par rapport au passé s'est nettement améliorée et sur tous les plans. Depuis des années, des efforts appréciables sont déployés en direction des joueurs. L'organisation, c'est du top. On arrive et on repart à temps. Les conditions de séjour et de préparation sont très bonnes. Tous les joueurs vous le diront. Il ne reste qu'à battre la Gambie... C'est notre priorité. Les sélectionnés mesurent parfaitement l'importance de ce match qui conditionnera, à coup sûr, notre avenir dans cette compétition. Nous sommes pleinement concentrés sur cet objectif. On veut donner du plaisir et de la joie aux supporters et au peuple algérien. Tout le monde attend cette rencontre après le bon résultat décroché face à la Guinée. Sur le terrain, on mouillera le maillot et j'espère que le public se déplacera en force au stade pour nous soutenir. Nous avons besoin de son apport. Justement, vous n'avez pas d'appréhensions à fouler le gazon du 5 Juillet et « affronter » le public, très exigeant, de cette enceinte ? Non, pas vraiment. Les mauvais souvenirs font partie du passé. Mon rêve a toujours été de jouer dans ce stade plein à craquer. ça me donne la chair de poule uniquement d'y penser. Dès le coup d'envoi, on fera abstraction de tout cela pour nous concentrer sur notre sujet en tablant sur nos qualités. Le match nul obtenu en Guinée (0-0) est une bonne entrée en la matière. Un succès devant la Gambie nous propulsera vers la qualification. Les observateurs estiment que Jean-Michel Cavalli a dégagé un groupe de qualité... Effectivement, le groupe est très bon, tous les joueurs lorgnent dans la même direction et on est tous contents d'être ensemble pour faire gagner l'Algérie. L'ambiance au sein du groupe est magnifique et en plus on partage ensemble ces moments féeriques de Ramadhan. Y a-t-il du potentiel dans ce groupe ? Il est énorme. Le groupe a foi en ses qualités et possibilités. C'est un mélange d'expérience et de jeunesse. La motivation habite tous les sélectionnés. Une belle osmose se dégage du groupe qui est très compétitif. Le coach opère des choix très intelligents. Avec lui, on travaille beaucoup l'aspect tactique. Reste qu'il faut matérialiser tout cela sur le terrain, le jour du match. C'est ce que nous comptons faire samedi soir devant la Gambie. Un mot sur cet adversaire ? C'est une équipe qu'on ne connaît pas. Elle n'est pas une habituée des tournois de la CAN. Le staff technique a recueilli quelques bribes d'informations sur elle, comme par exemple la présence dans ses rangs de nombreux professionnels évoluant un peu partout en Europe. On fera le maximum, samedi soir, pour offrir une belle victoire à l'Algérie.