Mohamed Bensaci, maître-assistant en littérature anglaise a dû nager à contre-courant dans un monde dominé par les nouvelles technologies, pour faire valoir le livre. Un jeudi par mois, depuis 2003, il anime le café littéraire. Un groupe d'étudiants, quelques enseignants, parfois des journalistes viennent découvrir les auteurs qui ont marqué tant la littérature française, qu'anglaise ou arabe. Le long de ces 13 années, et «grâce au travail collectif», comme Mohamed tient à le préciser, les participants allaient de découverte en découverte dans ce monde magique que seule la littérature est capable d'inventer. La soixantaine, Mohamed Bensaci, maître assistant, diplômé de l'université de Dundee en Ecosse, est d'abord très reconnaissant envers l'Etat pour lui avoir permis, comme à des milliers d'Algériens de bénéficier d'une bourse à l'étranger. Les études finies, il décide de revenir au pays et de remplir son contrat. Il enseigna la littérature anglaise et la civilisation américaine à l'Institut des langues, l'Institut des sciences politiques et enfin au département de l'enseignement intensif des langues. Toujours en quête de nouveauté en littérature, il ne se déplace que pour sillonner les bibliothèques. A défaut de lire, Mohamed s'adonne à la peinture. Cette activité qu'il exerce dans son temps libre est loin d'être celle d'amateurs, même si, par modestie, il le prétend. Les lecteurs d'El Watan ont d'ailleurs eu à découvrir l'une de ses toiles publiée dans l'un des suppléments Etudiant. Demain, jeudi, sera organisée la centième séance, qui sera consacrée à «l'art thérapie». Ce titre, insistera monsieur Bensaci, est repris du quotidien El Watan. En marge du thème choisi pour cette centième déance, Dr Saïd Saïdi, professeur au département de français, rendra hommage à Umberto Eco, décédé depuis peu. Le rendez-vous est donc pris pour demain à 14h au centre universitaire Abrouk Madani. Et une centième… ça se fête.