Le 49e Festival national du théâtre amateur aura lieu du 15 au 22 juillet 2016 au Théâtre régional de Mostaganem, qui ouvrira ses portes le 27 mars courant. L'annonce a été faite, hier, par Mohamed Takiret, commissaire de la manifestation, lors d'une conférence de presse au théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA) d'Alger. Les sélections vont débuter le 19 mars avec le festival régional des Issers (Boumerdès) pour les troupes amateurs et coopératives du Centre et de l'Est du pays. Ce festival, qui se déroulera pendant sept jours, est organisé par l'association Al Masrah Al Jadid et coordonné par Abdelghani Chentouf. «Désormais, la sélection régionale pour le centre et l'est du pays aura lieu chaque année aux Issers compte tenu de la bonne organisation en 2015. Pour l'Ouest, la sélection aura lieu à Tlemcen du 15 au 19 avril. Elle sera suivie par celle du Sud à Laghouat du 23 au 27 avril», a précisé Mohamed Takiret. Au festival des Issers seront présentes 27 troupes venues de Médéa, Blida, Béjaïa, Tébessa, Alger, Jijel, Tizi Ouzou, Boumerdès, Annaba, Sétif, Constantine, Skikda, Bordj Bou Arréridj, M'Sila, Aïn Defla, Illizi et Tipasa. Le jury sera composé de Fethi Kafi, Rym Takoucht, Mohamed Sebat, Abed Boukhobza et Boumediene Zitouni ; il travaillera en coordination avec Ahmed Belalem, directeur artistique du festival. «Les troupes retenues par le jury seront annoncées à la fin des sélections régionales. C'est une nouveauté. Les troupes auront suffisamment de temps pour perfectionner leurs spectacles avant le Festival de Mostaganem. Le nombre des troupes participantes au festival pourrait atteindre les 80 pour les trois catégories (A, B, C). Le choix se fera selon la qualité des spectacles, pas de la région», a indiqué Mohamed Takiret. Il a précisé que trois ateliers de formation (scénographie, mise en scène, actorat) se sont poursuivis durant et après la précédente édition du festival à Mostaganem et à Aïn Defla. Le prochain stage est prévu à Aïn Témouchent, sur la composition du personnage et la précision du jeu. «Ce programme de formation a été coordonné avec les universités de Mostaganem et Aïn Defla. Les stagiaires vont nous préparer deux spectacles comme aboutissement de cette formation. Produits par le Festival, les deux spectacles, en hommage à Ould Abderrahmane Kaki, seront prochainement présentés au Maroc et en Tunisie», a souligné Mohamed Takiret. Il a annoncé qu'en mai prochain, les stagiaires (une soixantaine en tout) vont préparer une performance pour la cérémonie d'ouverture de la 49e édition du FNTAM. Des contacts sont menés avec des troupes de Tunisie, du Maroc, d'Egypte, de Chine, de France et du Mexique pour participer à cette édition. «C'est une manière de préparer la 50e édition du Festival, qui sera d'envergure internationale. Il est possible que les troupes étrangères soient en compétition cette année. Elles seront traités au même titre que les nôtres. C'est un début. Le décalage de niveau ne nous gêne pas puisque le langage partagé est le théâtre», a-t-il indiqué. «Le plus important est l'échange d'expérience. Les comédiens des troupes étrangères participeront à des débats, discuteront avec les nôtres. Nous aurons des interprètes. L'essentiel est d'échanger», a soutenu, pour sa part, Ahmed Belalem, directeur artistique du festival, insistant sur la formation des comédiens et aux métiers du théâtre. «Il faut améliorer le niveau des scénographes, maquilleurs, accessoiristes, bref, tous les intervenants dans le domaine du théâtre. D'où la présence de troupes étrangères. Il y aura possibilité de faire la différence entre les niveaux. Nos amateurs verront ce que font les amateurs d'autres pays et feront des comparaisons. Les amateurs d'ailleurs sont des professionnels, ils savent manier les choses techniquement. Il faut donc apprendre», a-t-il ajouté, rappelant que le théâtre amateur reste «le réservoir» des théâtres régionaux et du théâtre national. «Il faut élaborer une stratégie pour ramener le public, les familles dans les salles. Les pièces sont faites pour avoir des spectateurs», a-t-il plaidé. Abdelghani Chentouf a salué le sérieux du commissariat du Festival de Mostaganem. «Il y a un suivi durant l'année. Et un plan de travail a été élaboré sur trois ans. Nous n'avions jamais vu cela auparavant», a-t-il noté.