Hier, un vibrant hommage à ses martyrs de l'attaque terroriste de Ben Guerdane. Les marques de sympathie et de solidarité ne se sont pas limitées à la présence massive des citoyens lors des funérailles. Il y a eu également, hier, une minute de recueillement dans tous les établissements scolaires, à l'initiative du ministère de l'Education. Dans plusieurs lycées et collèges, des enseignants ont prononcé des discours pour expliquer aux élèves les risques du terrorisme. Ben Guerdane vit sous haute surveillance. La chasse aux terroristes se poursuit, jour et nuit. Mardi, vers 23h, un groupe de terroristes a été piégé dans le quartier de Benniri, dans les environs de Ben Guerdane. Six sanguinaires ont été tués et quatre kalachikov ont été récupérés. Les terroristes n'ont pas accepté de se rendre malgré les appels répétés de l'armée. Hier matin, d'autres ont été piégés à Oued Rebii, sur la route Médenine. Quatre autres terroristes ont été tués, alors que deux ont été blessés et un autre s'est rendu aux forces de l'ordre. Au total, jusqu'à hier à 17h, le nombre de terroristes tués s'élève à 46. «Les citoyens contribuent efficacement à la poursuite des terroristes et collaborent étroitement avec les forces de sécurité à serrer l'étau autour de ces rats», assure le militant de la société civile Mustapha Abdelkebir. Un citoyen, ayant indiqué une cache des terroristes, a été blessé hier matin dans les échanges de tirs qui ont suivi entre l'armée et les terroristes, selon Me Abdelkebir. Les interrogatoires des terroristes arrêtés ont permis de découvrir d'importantes caches d'armes à Ben Guerdane, dans des maisons appartenant à deux terroristes déjà fichés par le ministère de l'Intérieur. Une attaque et des interrogations Les révélations auraient également montré que le nombre de sanguinaires impliqués dans les premières attaques de lundi serait d'au moins 70. «Les opérations de recherche se poursuivront donc puisqu'il y en a au moins une quinzaine qui errent encore dans la nature», ajouté Me Abdelkebir. La société civile à Ben Guerdane et partout en Tunisie s'interroge sur les modalités à prendre pour lutter activement contre la propagation de la pensée terroriste. La présidente de l'Afturd, Radhia Dridi, demande «la poursuite de ceux qui ont ouvert le pays à la pensée djihadiste et encouragé la migration de nos jeunes en Syrie et en Libye». Pour sa part, le ministre de l'Education nationale, Neji Jalloul, promet de «développer les programmes scolaires afin d'immuniser les adolescents contre cette pensée destructrice».