Prenons soin des forêts, car chaque arbre et chaque goutte comptent». C'est sous ce slogan que sera célébrée, demain, la Journée internationale des forêts. «La célébration de cette Journée offre une occasion pour augmenter la prise de conscience quant à l'importance de la forêt, symbole de développement durable, source de biens et de services que partagent les populations sur les plans environnemental, économique et social», rappelle la Direction générale des forêts (DGF) dans un communiqué, ajoutant que ces formations naturelles figurent parmi les écosystèmes les plus importants d'Algérie. Et ce n'est pas fortuit que l'élément végétal soit jumelé à cette occasion à l'élément eau. «Les formations forestières sont riches en biodiversité et fournissent une variété de services environnementaux, dont la plus vitale pour notre développement est la régulation du régime hydrique des bassins versants et la purification de l'eau», explique la DGF. L'approvisionnement des populations en eau potable et l'irrigation des terres sont étroitement dépendants des capacités des forêts à fournir les services de régulation et de purification de l'eau, notamment dans le contexte actuel de changements climatiques. «Par conséquent, nous devons avant tout protéger nos écosystèmes forestiers pour pouvoir protéger nos ressources en eau. Les changements d'utilisation des sols, la dégradation et la perte des habitats naturels ainsi que la pression humaine font partie des principaux facteurs qui menacent nos forêts et provoquent leur dégradation. Si l'on ajoute le changement climatique à cette liste, accompagné de phénomènes climatiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, les pluies torrentielles, les sécheresses prolongées, la capacité de résilience et l'adaptation des forêts se trouvent par conséquent largement amoindries», peut-on lire dans le document, qui insiste sur le rôle et l'importance stratégique des écosystèmes forestiers, qui demeurent, dans leur complexité, l'ultime maillon des équilibres naturels et une composante vitale de la biosphère. Raison pour laquelle la DGF œuvre à la préservation et la reconstitution de ce couvert forestier et végétal, et ce, au travers d'un plan d'action structuré en plusieurs axes stratégiques, affirme un rapport de cette direction. Plan d'action de la DGF pour préserver nos ressources Il s'agit ainsi de lutter contre la désertification, avec en prime la réhabilitation du Barrage vert sur une superficie d'environ 3 millions d'hectares et qui vise l'atténuation de la désertification, l'amélioration de la productivité des terres moyennement dégradées, la restauration des terres gravement dégradées. De même, la DGF s'attelle au traitement des bassins versants de ce Barrage avec l'application des études réalisées par l'ANBT pour 34 bassins versants sur une superficie de 3,5 millions d'hectares, couvrant 26 wilayas et 350 communes. En sus, la DGF œuvre à la gestion durable par la réhabilitation et la reconstitution du patrimoine à travers l'amélioration de l'état des peuplements forestiers, la productivité et la valorisation de ces derniers, le maintien de leur capacité à fournir les services écosystémiques essentiels ainsi que le renforcement de la veille et de l'alerte précoce contre toutes les formes de nuisance. L'un des objectifs de ces actions est la conservation des écosystèmes naturels, et ce, en visant la préservation des ressources naturelles, conformément au Schéma directeur des espaces naturels et des aires protégées (Sdenap), adopté par le gouvernement en 2008, à travers l'actualisation des connaissances sur l'état de la biodiversité, la gestion durable des aires protégées, la valorisation des zones humides et des espèces végétales à intérêt utilitaire, le développement de l'écotourisme et la création des conditions idoines pour l'accueil du public, la gestion durable et le développement de la chasse et, enfin, la consolidation et l'amélioration des capacités de production de gibier et de la qualité cynégétique ainsi que la réhabilitation des espèces endémiques.