Tout le monde suit les élections aux USA, ce qui se faisant chez eux se voyant dans nos régions, des pluies de bombes en général. Une curiosité qui n'est pas du voyeurisme, d'ici où la politique se résume aux conférences de presse de Saadani entre deux allers-retours à Paris. Mais une curiosité mondiale, à tel point qu'une rumeur dit que l'Algérie aurait donné 500 000 dollars pour la campagne de la blonde de l'establishment, Hillary Clinton. Pourquoi ? Pour contrer le milliardaire Donald Trump anti-immigrés, antimexicains et antimusulmans. Mais derrière cet affrontement qui semble idéologique, il faut noter que les deux candidats hors establishment, Trump et le démocrate Ed Sanders, ont quelque chose en commun. Le premier, hostile à l'interventionnisme américain, y compris à l'invasion de l'Irak, protectionniste, contre le libre-échange et la domination de Wall Street, rejoint le candidat Ed Sanders qui n'a pas honte de se déclarer socialiste, soutenu par une jeunesse qui n'a pas vécu la guerre froide et n'a pas de problème avec ce mot. Où se rejoignent ces candidats ? Dans le financement de leur campagne, qui ne se fait pas par l'oligarchie financière. Pour Trump, il s'agit de ses propres fonds ; pour Sanders, de souscriptions de la classe moyenne. Ce qui n'est pas le cas des autres candidats, Hillary Clinton par exemple, soutenue par les lobbies financiers, elle qui avait voté pour l'invasion de l'Irak au Congrès. Tout cela pour dire quoi ? De se méfier encore des médias et des grosses machines de l'establishment, et si l'Algérie soutient Clinton ou Khelil, c'est sûrement une erreur. Parce que les USA ou la Banque mondiale ne vont pas changer avec ce type d'idéologues de service. Et quand ils ne changent pas, c'est nous qu'ils obligent à changer, par destruction s'il le faut. C'est de la realpolitik. Réduits à soutenir un islamophobe pour ne pas se faire bombarder.