Les acteurs de cette coalition — regroupant des partis et des personnalités nationales — ont tenu, hier, une réunion technique pour s'entendre sur les modalités d'organisation de cette rencontre et ses objectifs. «Nous avons discuté des questions techniques : la liste des invités, l'organisation des prises de parole et les objectifs devant être réalisés à l'issue de la rencontre», explique Younès Saber Cherif, chargé de communication du parti Jil Jadid. Selon lui, les animateurs de l'ISCO ont insisté sur la nécessité de sortir, à l'issue de ce congrès, avec des propositions concrètes qui s'inscriront dans la continuité de la mise en œuvre de la plateforme de Mazafran. «Cette conférence sera chargée de l'évaluation de la démarche entreprise le 10 juin dernier», ajoute-t-il. Pour la réussite de cette rencontre, ajoute Younès Saber Cherif, l'ISCO a décidé d'adresser des invitations aux personnalités, partis et organisations de la société civile. «Nous invitons toutes les catégories : la classe politique, la société civile, les universitaires et les jeunes, à participer à la réussite de ce rendez-vous pour sauver le pays des dangers internes et externes», lit-on dans le communiqué de l'ISCO. Cette instance, indique Younès Saber Cherif, adressera des invitations aux concernés, y compris à l'ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche, «dès samedi prochain». «Mais nous ne pouvons pas commenter les décisions personnelles des invités», explique-t-il, précisant qu'environ 400 à 500 personnes devraient prendre part à cette rencontre. En plus des questions liées à l'organisation, les animateurs de l'ISCO ont adopté la déclaration politique et le document relatif à l'engagement des participants de respecter la ligne de conduite tracée par la coalition dont ils font partie. Meeting de Saadani : «un non-événement» Les animateurs de l'ISCO ont également abordé la tentative du pouvoir de parasiter leur action en chargeant le FLN et son nouveau front d'organiser un meeting de soutien au président Bouteflika. «Pour l'opposition, ce carnaval qui coïncidera avec notre congrès est un non-événement. Notre congrès est une réunion sérieuse, qui vise à apporter des solutions concrètes à la crise politique actuelle», souligne Younès Saber Cherif. L'ISCO critique également l'entêtement du pouvoir réel à imposer des politiques qui ne tiennent pas compte des chiffres économiques inquiétants produits par les institutions nationales spécialisées. «Cette attitude est une provocation contre le peuple algérien et un synonyme de l'abdication devant la crise», estime l'instance dans son communiqué. Le retour en Algérie de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, a également fait l'objet d'un débat lors de cette réunion. Sans le citer, l'ISCO dénonce une instrumentalisation politique de la justice. «Nous appelons à la préservation de la justice et de la sécurité de toute instrumentalisation politique qui s'inscrit dans le cadre de la lutte des clans au sein du régime, risquant de les impliquer dans des missions anticonstitutionnelles», ajoute-t-on dans une allusion au cas énigmatique Chakib Khelil et aux déclarations du vice-ministre de la Défense et chef d'état-major de l'ANP sur la situation sécuritaire.