Un rendez-vous de la coalition aura lieu samedi prochain à Alger au siège du MSP. Ils seront plus de 30 partis et acteurs politiques de l'opposition à prendre part à cette réunion. Les partis et les personnalités politiques de l'opposition regroupés au sein de l'Instance de suivi et de consultation (ISCO) s'apprêtent à tenir un mini-congrès. Un rendez-vous décisif qui aura lieu samedi prochain à Alger. En effet, plus de 30 partis et acteurs politiques de l'opposition devront tenir leur conclave au siège du MSP, à Alger, pour faire le bilan de leurs actions et décider des démarches à suivre à l'avenir. «La réunion se tiendra en deux phases. Dans la matinée, de 9h à 12h, la rencontre sera ouverte à la presse. Durant cette étape, les présidents de parti et les personnalités faisant partie de l'ISCO prendront la parole et prononceront leurs discours. On va essayer d'organiser la réunion exactement comme on l'a fait pour celle de Mazafran en juin 2014», explique Sofiane Sakhri, chargé de communication du parti Jil Jadid. Après la séance d'ouverture, explique-t-il, les chefs de parti et les personnalités se réuniront à huis clos. «Lors de cette séance, les différents acteurs devront exposer leurs points de vue et leurs propositions pour l'avenir. Les suggestions seront soumises par la suite à débat, puis au vote», indique-t-il. Lors de cette rencontre, ajoute Sofiane Sakhri, les leaders de l'ISCO examineront aussi «les nombreuses demandes formulées par des partis et des personnalités pour rejoindre cette coalition de l'opposition». «Les membres de l'ISCO ont reçu, depuis le lancement de l'idée de l'organisation du congrès de l'opposition, de nombreux contacts venant des responsables de parti et de personnalités indépendantes souhaitant rejoindre nos rangs. Ces demandes seront toutes examinées», souligne encore le responsable de Jil Jadid. A l'issue de cette rencontre, les membres de l'ISCO devront arrêter la date de la tenue du congrès de l'opposition annoncé en avril dernier. L'opposition, convaincue de la nécessité d'aller vers une période de transition, veut, à travers ce congrès, qui sera similaire à la conférence réussie du Mazafran, mettre encore la pression sur le pouvoir qui montre des signes supplémentaires de faiblesse. Ayant été contraints d'ajourner leur projet de révision de la Constitution, les tenants du pouvoir avouent également leurs échecs à bâtir une économie forte en Algérie. Les membres de l'ISCO semblent vouloir profiter de cette situation pour élargir leurs rangs et entreprendre encore de nouvelles actions afin de réaliser «la transition négociée» à laquelle ils appellent. Réussiront-ils à s'imposer ? Wait and see ! En tout cas, le pouvoir tente de reprendre du poil de la bête et se remettre sur les rails et ce, à travers, notamment, l'intervention dans le règlement des crises internes aux partis qui lui sont proches, en l'occurrence le FLN et le RND. Pour le premier, c'est la Présidence qui est intervenue pour apporter son soutien au secrétaire général contesté, Amar Saadani. Au RND, en revanche, le changement s'effectue en douceur. Son secrétaire général, Abdelkader Bensalah, a décidé de jeter l'éponge et de céder la place au revenant, Ahmed Ouyahia. Ces changements simultanés obéissent, sans nul doute, à une volonté du pouvoir de réoccuper le terrain à travers ces deux partis qui ont fait preuve, depuis 2013, d'une mollesse qui a profité à l'opposition…