Le second congrès se tiendra le 30 mars à Zéralda. L'Instance de suivi et de concertation de l'opposition (Isco) a finalisé, hier les préparatifs de son deuxième congrès, prévu à la fin du mois en cours. Une réunion des représentants de la Cltd et du Pôle des forces du changement s'est tenue hier pour faire le point sur les rapports des sous-commissions spécialisées, au siège du MSP. Une autre rencontre des leaders des partis et personnalités politiques devra se réunir une autre fois pour entériner le travail accompli par ces commissions. Une demande d'autorisation de la tenue des secondes assises de l'opposition au niveau de la Mutuelle des travaux publics à Zéralda, a été introduite auprès des services de la wilaya d'Alger. L'obtention de ce sésame reste incertain, car l'opposition demeure soumise au blocage administratif du régime. Les acteurs politiques constituant cette instance vont aborder, lors de ce congrès, une autre feuille de route et un autre agenda que ceux proposés par le pouvoir. Il s'agit globalement de changer le rapport des forces et amener le pouvoir à négocier une transition démocratique apaisée et sereine. Le FFS qui a pris part à la rencontre historique du 10 juin 2014 à Mazafran, sera sollicité pour participer au rendez-vous du 30 mars prochain à Zéralda. Une liste de partis et personnalités à contacter sera établie. Le FFS qui, du reste n'écarte pas l'éventualité de rejoindre l'Isco après l'examen de l'offre de cette instance, et d'autres personnalités à l'image de Mouloud Hamrouche et de Ahmed Taleb Ibrahimi, Karim Younès et d'autres juristes comme Fatiha Benabbou y seront invités. L'Isco qui veut élargir ses rangs espère gagner en crédibilité. Dans sa déclaration politique, l'Instance exprime «son inquiétude» face à l'affaiblissement du front intérieur au moment où de multiples dangers et tensions géostratégiques menacent l'Algérie. L'entêtement du régime à imposer sa propre copie sur la révision de la Constitution au travers de sa logique du fait accompli, et son option de la faire passer par un Parlement souffrant d'illégitimité, en faisant fi de la souveraineté populaire et sans prendre en compte les retombées de la décomposition du front interne et les défis qui s'imposent sur les plans territorial, régional et international, autant de dangers qui guettent le pays, constituent un véritable saut dans l'inconnu», relève-t-on. L'Instance considère qu' «à travers sa politique du fait accompli, ses décisions unilatérales par rapport aux questions engageant l'avenir de la nation, comme celle de faire supporter le déficit des revenus dû à la chute des prix du baril aux citoyens, le coup de force constitutionnel, le verrouillage du champ et de l'action politique, le piétinement de la liberté d'expression et la répression qui s'abat quotidiennement sur les militants des droits de l'homme et les syndicalistes, et les atteintes aux libertés, le pouvoir a creusé davantage le fossé déjà abyssal séparant les citoyens des institutions de l'Etat, et a fait apparaître des facteurs de désintégration de la cohésion sociale». «La dévaluation de la monnaie nationale délabre redoutablement le pouvoir d'achat de la majorité des Algériens et accélère de fait l'avènement de troubles sociaux qui constituent une réelle menace sur la sécurité et la stabilité du pays», peut-on lire également. L'Instance accuse «ceux qui ont profité de la rente pétrolière» d'être derrière la dégradation de la situation économique, politique et sociale actuelle.