N'ayant pas bénéficié d'un emplacement au niveau du marché nouvellement aménagé par l'APC de Biskra, un nombre de commerçants du quartier marchand d'El Boukhari en ont bloqué, mardi, l'entrée principale et paralysé la circulation routière sur la route d'El Haouza au moyen d'un barrage improvisé, a-t-on constaté. «Comme tous les marchands de fruits et légumes qui travaillaient depuis des années dans les rues adjacentes à l'hôpital ophtalmologique d'El Boukhari dans des conditions archaïques et dans une innommable insalubrité, nous avons droit à un emplacement décent au nouveau marché, sinon nous retournerons où nous étions auparavant», ont menacé les manifestants, pour la plupart de jeunes pères de famille, se disant victimes du mépris de l'administration et de la gestion aléatoire du secteur du commerce à Biskra. Visant à éradiquer le commerce informel et l'occupation illégale et anarchique des espaces publiques, l'APC de Biskra a lancé depuis quelques jours une opération de recasement de commerçants dans des marchés dotés de toutes les commodités (clôture, eau courante, sanitaires et gardiennage). A El Alia, 20 revendeurs de fruits et légumes ont été déplacés vers un nouvel emplacement. Dans la zone ouest de la ville, 30 autres ont bénéficié de cette opération. Concernant le marché d'El Boukhari, ils sont 100 commerçants à avoir été désignés par tirage au sort pour occuper le nouveau marché, a-t-on appris. «Les protestataires sont au nombre de 17 commerçants d'El Boukhari, auxquels nous avons proposé de rejoindre les marchés d'El Alia, de la zone ouest ou de Mezniche à cause du nombre de demandes dépassant l'offre, mais ils refusent cette alternative. Nous leur avons alors proposé d'attendre 48 heures, délai à l'issue duquel les emplacements qui n'auront pas été occupés par leurs bénéficiaires leurs seront de facto attribués», a précisé Azzedine Slimani, président de l'APC, dont l'un des chevaux de bataille demeure l'assainissement et l'organisation des conditions d'exercice du commerce dans une ville où la culture du «bazar à ciel ouvert» est encore et toujours aussi prégnante en dépit de la réglementation en vigueur.