La rencontre citoyenne sur la résistance contre le terrorisme organisée par Le collectif «Plus jamais ça» et la fondation Abdelkader Alloula était une occasion pour unir les voix afin de combattre l'amnésie collective que d'aucuns s'emploient, depuis des années, à imprimer dans les esprits. Les nombreux participants ont pu suivre deux documentaires sur le terrorisme en Algérie. Le premier retrace la montée de l'islamisme radical dès les années 1980 et son évolution en terrorisme islamiste dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, où la femme était le point de fixation des terroristes. Les habitants de certaines localités, témoins de la tragique période endurée par les citoyens, racontent avec force détails comment un islamiste sanguinaire revenu d'Afghanistan avait endoctriné et embrigadé des jeunes alors qu'il leur coupait les cheveux dans son local et leur avait appris à couper les têtes. Ce coiffeur et deux de ses complices terrorisaient toute une population. Ce fut grâce aux patriotes, de simples citoyens qui aimaient leur pays, que la résistance a pu voir le jour. Ces valeureux, bien que matériellement démunis, triomphèrent des terroristes et libérèrent leurs localités. Après avoir subi une défaite militaire cuisante, les terroristes islamistes ont été repêchés, pardonnés, et peuvent narguer les citoyens et défier les autorités en outrepassant les lois de la République ! Ils sont même hissés au rang de partenaires politiques qui décident du destin national. Un constat de trahison ! La mémoire de Abdelkader Alloula était également évoquée en fin d'après-midi de ce 24 mars 2016 à travers l'Algérien authentique qu'était Mansour, un personnage de Ledjoued qui partait en retraite après de longues années de labeur. Alloula revivait à travers ces tirades savamment agencées et brillamment vocalisées par une Fadéla Hachemaoui majestueuse. Pour l'assistance, toute solution doit obéir à l'objectif préalable : «Plus jamais ça !»