Comme s'il avait reçu des garanties quant à la libération de Simona Torretta et de Simona Pari, les deux volontaires de l'ONG Un pont pour Baghdad, le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, avait déjà fait publier sur des quotidiens arabes, mardi matin, une lettre de remerciements adressée aux dirigeants politiques et religieux des pays arabes. En fait, l'espoir de revoir les deux Simona vivantes était revenu après que le quotidien koweitien, Al ra'y al aam, ait publié, lundi, des informations sur l'enlèvement des deux jeunes femmes, affirmant qu'une rançon de un million de dollars avait été convenue pour leur libération avant vendredi. Et tard dans la nuit de mardi à mercredi, l'avion de la Croix-Rouge italienne, qui a joué le rôle de médiateur dans cette affaire, a atterri à l'aéroport militaire de Ciampino, avec à son bord les deux otages enfin libres. Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, s'est déplacé en personne pour accueillir, Simona Torretta et Simona Pari à leur arrivée en Italie et les Romains ont veillé tard pour fêter la bonne nouvelle. Le chef de la diplomatie italienne a démenti cependant les indiscrétions relatives au versement d'une somme d'argent et a affirmé que les Italiens ont seulement accepté de faire soigner une trentaine d'enfants irakiens dans les hôpitaux de la péninsule. Pour sa part, le Vatican a fait savoir que le pape « a appris avec une grande joie que les deux volontaires italiennes ont été libérées ». Mais les plus soulagés en Italie, pour cet heureux dénouement, sont les musulmans qui commençaient à percevoir une hostilité croissante autour d'eux. Une délégation de la communauté musulmane d'Italie s'était même déplacée à Baghdad.