Les entreprises ne se bousculent pas pour déclarer leurs employés. «Près de 4000 employés non déclarés ont été recensés par les différentes brigades de l'inspection de travail en 2015», a déclaré l'inspecteur régional. Ces employés ont été recensés suite aux sorties effectuées sur terrain au niveau de six wilayas de l'Ouest (Oran, Mascara, Sidi Bel Abbès, Aïn Témouchent, Mostaganem et Tlemcen). La majorité des infractions ont été enregistrées dans le secteur privé national et surtout dans le secteur des services et du BTPH. Cette situation trouve son origine dans le manque de main-d'œuvre et de l'instabilité des travailleurs. Toutefois, ce nombre de travailleurs au noir a connu une baisse si on le compare avec celui de l'année 2014, durant laquelle il a été recensé près de 5600 défauts de déclaration. Ce résultat est le fruit des campagnes de sensibilisation et des mesures répressives. Notons par ailleurs que l'absence de communication entre les employeurs et les inspecteurs du travail, en particulier dans le secteur privé, entrave la mission de contrôle, a indiqué l'inspecteur régional du travail, M. Bendib. «Dans 80% des entreprises privées activant dans le domaine des services, du BTPH et des petites industries, l'absence de l'employeur et l'inexistence d'une administration interlocutrice de l'inspection représente les premières infractions liées au non- respect de la législation», a-t-il indiqué. Et d'ajouter : «Ces PME ne respectent pas la règlementation en ce qui concerne la tenue des registres réglementaires.» Selon notre interlocuteur, ces registres sont un moyen de vérification du mouvement du personnel, de la paie, des congés payés, de l'hygiène et la sécurité, des installations industrielles et techniques au sein des entreprises. Sur ces registres sont aussi portées les mises en demeure des inspecteurs de travail.