Le ministre des Affaires religieuses et des waqfs, Mohamed Aïssa, a été hier l'invité du forum de la Radio nationale. Plusieurs questions ont été au centre du débat. Le ministre a défendu le rôle positif des zaouïas dans la société. Pour lui, «elles font partie de la société civile et qui fonctionnent loin de la tutelle des institutions de l'Etat ou des ministères.» Les zaouïas, dit-il, représentent le socle qui rassemble la société algérienne et le refuge où chaque Algérien peut trouver paix et sécurité. Le plaidoyer de Mohamed Aïssa soutient que «ces confréries religieuses qui prônent un islam de paix sont à même de sauver l'Algérie et ses voisins.» Le ministre qui réfute qu'elles soient instrumentalisées politiquement affirme qu'«elles ne reçoivent aucun ordre». Parlant du dernier symposium sur le soufisme organisé par la zaouïa El Kadiria à Adrar, l'invité de la Radio nationale assure que la manifestation en question a véhiculé un message universel et une réponse à l'appel du continent africain. Mohamed Aïssa qui a salué la conscience des imams algériens dans le prêche du 25 mars dernier a souligné que l'implication de la mosquée dans le renforcement de l'unité des rangs et la protection de nos frontières est importante. Elle a aussi pour objectif, selon lui, de sécuriser l'espace religieux pour les Algériens. Le ministre n'a pas hésité à indiquer également que des mains étrangères prennent pour cible deux de nos wilayas frontalières, l'une à l'Est et l'autre à l'Ouest, pour propager des idées qui nous sont étrangères. Pour lui, le problème n'est pas dans les courants religieux eux-mêmes, mais dans l'exploitation qui en est faite. Selon lui, ce sont les inspecteurs du ministère qui ont débusqué ces tentatives au niveau de nos frontières. Mohamed Aïssa déclare en effet que le plus étrange est que «les courants en question ne viennent pas de pays musulmans et les cercles qui les gèrent ne veulent pas du bien pour le pays». L'objectif, dit-il, derrière tout ça, c'est la fabrication de minorités sous la couleur religieuse. Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, qui alerte le président Bouteflika sur «une volonté et une stratégie internationales de diviser le monde musulman sur une base sectaire», assure que «les oulémas et les intellectuels algériens empêcheront que l'Algérie soit un terrain de bataille entre des courants et des idées qui n'émanent pas de la pratique religieuse de nos aïeux».