Un effort considérable d'investissement pour assurer une couverture vaccinale complète qui a déjà atteint 90%. Les quatre nouveaux vaccins introduits dans le calendrier national de vaccination prendront effet à partir du 24 avril. Ce qui coïncidera avec la Semaine mondiale et africaine de vaccination. L'Algérie marquera cet événement justement par la vaccination de tous les nouveaux-nés à partir de cette date avec ces nouveaux vaccins : antipoliomyélitique injectable (VPI), contre la rougeole, les oreillons et la réubéole (ROR), antipneumococcique et le vaccin pentavalent combiné DTC-HIB-HVB. «Ce dernier protège contre cinq maladies : la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hépatite virale et l'infection Haemophilus influenzae b», a tenu à préciser le professeur Mesbah, directeur de la prévention lors d'une conférence de presse organisée hier au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, avant de signaler que la campagne de sensibilisation a pris effet donc hier et un dispositif d'accompagnement a été mis en place au niveau national et local en matière d'organisation, de référentiel, de financement et d'approvisionnement en vaccins, de formation, de sensibilisation et de mobilisation sociale. Cette campagne lancée en collaboration avec les laboratoires Pfizer s'articule sur deux niveaux. Outre la formation de 2000 acteurs liés directement à la vaccination, l'élaboration d'un guide pratique de mise en œuvre du nouveau calendrier national de vaccination à l'usage des personnels de santé, la campagne de sensibilisation de mise en œuvre ciblera également les familles algériennes, notamment les mamans. «Un spot télévisuel et radiophonique sera diffusé à partir du 17 avril et des affiches grand public fixes sur des panneaux urbains et mobiles sur des bus dans différentes villes. Il est aussi question de la diffusion d'un billet postal», a expliqué le Pr Mesbah, avant de préciser qu'un affichage est destiné aux professionnels de la santé dans l'ensemble des structures de santé publiques et privées, et la mise à disposition des professionnels de la santé d'un dépliant sur les autres nouveaux vaccins. Le Pr Mesbah a tenu également à préciser que le programme a acquis des financements nécessaires et le coût est estimé à 10 milliards de dinars, alors qu'il était précédemment seulement de 3 milliards. Un effort considérable d'investissement pour assurer une couverture vaccinale complète qui a déjà atteint 90%. «Les vaccins sont aujourd'hui disponibles sur le territoire national», a-t-il encore jouté. Le professeur Dif, membre du Comité national des experts, a quant à lui mis l'accent sur le bénéfice de ces vaccins. «Ce qui permettra de réduire la mortalité et les hospitalisations. C'est un investissement rentable pour l'Etat.» Le représentant de l'Unicef à Alger, Marc Lancet, a salué «tous ces efforts qu'apporte l'Algérie à la santé préventive, conformément aux recommandations de l'OMS et de l'Unicef». Et de souhaiter tous les encouragements au Comité des experts et aux professionnels de la santé pour l'application de ce nouveau calendrier national de vaccination.