Invité de la troisième édition du forum El Bahdja, qui s'est déroulé mercredi dernier au Nadi Aïssa Messaoudi de la Radio algérienne, Mokhtar Bourouina, le P/APC de Sidi M'hamed, a révélé que sur près de 4000 demandes de logements sociaux, seulement 60 ont été attribués par la wilaya. « Nous avons consacré une enveloppe financière pour l'achat de 70 logements dans la commune de Khemis El Khechna et 30 logements à Réghaïa afin d'alléger le problème de logements dont souffre les citoyens de notre commune », a déclaré l'orateur qui a précisé que ce projet a été rejeté par les autorités compétentes de la wilaya d'Alger qui lui ont suggéré l'achat de terrains au lieu des logements. Ce refus, selon des observateurs, ne concerne pas uniquement la commune de Sidi M'hamed puisque d'autres APC au budget conséquent, à l'instar de Hydra (elle a bénéficié de 30 logements sociaux pour 2500 demandes) et Oued Semmar ont essuis le même refus de la part de la tutelle. Mokhtar Bourouina affirmera que les familles ayant déjà bénéficié de logements sociaux et celles habitant dans les bidonvilles seront exclues de cette opération, alors que certains dossiers seront orientés vers la formule des logements participatifs. « On associera les comités de quartiers à l'examen de ces dossiers », a -t-il dit. S'agissant des projets de logements réalisés par l'APC, 850 familles ont été relogées, et plusieurs points noirs et immeubles menaçant ruine ont été éradiqués. Il annoncera la désignation d'une entreprise pour la relance des projets de logements à l'arrêt et satisfaire les demandes en suspens depuis le début des années 1990. Evoquant les logements participatifs, dont les demandes y afférent dépassent les 4000, le P/'APC de Sidi M'hamed a déploré que le projet de 170 logements participatifs de Draria demeure à l'arrêt en raison du problème de l'immobilier, en précisant que cette situation n'est pas du ressort de l'APC. Concernant le bidonville Zaâtcha qui date de 1958, M. Bourouina dira que c'est une honte du moment qu'il est situé à quelques mètres des institutions de souveraineté : « Il est urgent que les pouvoirs publics prennent des mesures pour recaser ces familles. » M. Bourouina a, par ailleurs, réitéré la volonté de l'APC d'éradiquer les bidonvilles, citant à titre d'exemple celui de la forêt de Bobillot « qui risquait de s'étendre n'était son éradication en temps opportun ». A propos des ascenseurs en panne dans les grands immeubles de la commune, M. Bourouina a précisé que ces ascenseurs « relèvent de l'OPGI à qui incombe la responsabilité de leur réparation dont le coût s'élève à près de 10 milliards de centimes. Montant que l'APC ne pourrait prendre en charge sans le concours des locataires et de l'OPGI ». Concernant l'éradication des marchés informels, le P/APC a estimé qu'il s'agit là d'un phénomène complexe, difficile à résoudre. Comme preuve, les marchands informels de Bicha qui, en dépit de leur transfert au marché de Molière, ont réinvesti les lieux. Devant cette situation, l'APC a fixé un délais à ces vendeurs pour réintégrer le marché Molière, au risque d'encourir des sanctions sévères, a précisé le responsable en ajoutant que les service de son APC vont procéder au réaménagement du marché de Meissonnier pour accueillir les vendeurs informels qui squattent la rue.