La cérémonie de remise des prix de la 11e édition du Film oriental de Genève (FIFOG), présidée honorifiquement par l'écrivaine algérienne Ahlam Mosteghanemi, a eu lieu samedi à la Maison des arts du Grütli à Genève. Présentée par l'actrice Laëtitia Eïdo, la remise des prix a été suivie par la projection de Printemps tunisien, de Raja Amari. Plusieurs films de Turquie, du Maroc, d'Egypte, d'Algérie, de France, de Syrie, de Mauritanie, de Suisse et du Liban ont été récompensés, avons-nous appris auprès du service presse du Fifog. Dans les longs métrages, le Fifog d'or a été décerné au film Sivas, de Kaan Müjdeci (Turquie). Le 2e prix a été raflé par Very big shot, de Mir-Jean Bou Chaaya (Liban), alors que la mention spéciale est revenue à la fiction Maintenant ils peuvent venir de Salem Brahimi (Algérie-France). Dans la catégorie longs métrages, compétition critique, le Fifog d'or a été attribué à Karyan Bollywood, de Yassine Fennane (Maroc). S'agissant des courts métrages, le choix du jury s'est porté sur Terremère, de Aliou Sow (France) et Un Métier bien, de Farid Bentoumi (France). Le prix scolaire cycle d'orientation Seymaz a été décroché par Tunisie 2045 de Ted Hardy-Carnac (France). «L'édition 2016 remporte une fois de plus un formidable succès public et médiatique. Plusieurs médias de Suisse, du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et d'Egypte ont couvert le festival. Même s'il est encore tôt pour donner des chiffres précis, selon les premières estimations le festival a enregistré une affluence importante», se félicitent les organisateurs dans un communiqué de presse transmis à El Watan. Et d'ajouter : «Le festival se prolonge dans le temps puisque plusieurs événements ont lieu le dimanche 17 avril et les semaines qui suivent. Les projections attendues se feront aux cinémas du Grütli (La Vache de Mohammed Hamidi, ainsi que d'autres longs et courts métrages), au Moulin à Danse, au 99, au Musée Ariana, à Fonction cinéma et au centre d'hébergement pour requérants d'asile de Presinge». Cette semaine, plus de 126 films originaires de plus de 30 pays, accompagnés de plus d'une centaine d'intervenants en provenance d'Orient et d'Occident ont alimenté débats et réflexions sur la thématique de la Liberté. Un focus spécial sur les cinémas des pays du Levant, «Le Cham dans tous ses états», a donné la parole à des cinéastes qui travaillent dans des conditions difficiles. Ainsi, le festival a suscité de fructueux échanges sur diverses thématiques, notamment à l'issue des projections des films portant sur les thèmes du salafisme et de Daech, a-t-on indiqué.