La culture sécuritaire et son rôle dans la stabilité sociale, est le thème choisi pour la journée d'étude organisé, mardi, par la direction régionale de la communication, de l'information et de l'orientation près la VIe Région militaire à Tamanrasset. Les participants à cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la sensibilisation aux dangers et aux différentes menaces sécuritaires qui pèsent sur cette région géostratégique, ont ainsi mis l'accent sur l'importance capitale que revêt la coopération entre la société civile et les services de sécurité afin de faire aboutir les stratégies mises en place pour la stabilité et l'unité nationale. A ce titre, Ilyas Djouadi, docteur en droit et sciences politiques au centre universitaire de Tamanrasset, a axé son intervention sur la nécessité d'intégrer la culture sécuritaire dans le programme de l'éducation nationale à même d'inciter les chercheurs universitaires à se pencher sur cette question avec pour objectif d'en finir avec les méthodes d'enseignement obsolètes en développant des plans opérationnels adaptés aux spécificités géopolitiques de cette wilaya-continent. Pour ce faire, l'orateur a invité la société civile à une collaboration avec les services compétents afin de prendre conscience de l'évolution de la situation sécuritaire et surtout pour envisager conjointement des méthodes de traitement efficaces et efficientes des affaires délictuelles et du crime organisé sous toutes ses formes à l'aune des crises prévalant dans nos pays voisins. La même analyse a été livrée par Bensebgag Mahmoud, représentant de la société civile, qui a insisté sur le volet formation et encadrement à l'effet de couper l'herbe sous le pied des manipulateurs qui œuvrent impunément à ourdir des conflits au nom de justice sociale. «La société civile joue un rôle prépondérant dans la stabilité de la région, mais aussi pour faire face aux enjeux sécuritaires nécessitant d'asseoir une plateforme basée sur la médiation et la participation des citoyens», a-t-il recommandé. M. Bensebgag a préconisé la consolidation des liens entre l'institution militaire et les représentants de la société civile afin de réaliser des projets communs visant la protection et la sauvegarde de l'intégrité nationale. Pour sa part, le chef du service régional de la police judiciaire près le secteur de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Nourine Mourad, a évoqué le côté juridique de la protection des indicateurs et des citoyens qui appellent pour dénoncer un crime.