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Mohamed Aïssa appelle les Algériens à se tourner vers les valeurs spirituelles Il a donné le coup d'envoi de la 4e rencontre internationale de la Tarîqa Kadiria
La rencontre a été une occasion de se concerter pour combattre l'extrémisme religieux et l'intolérance. Hôte d'honneur du séminaire international sur «La Tarîqa Kadiria et l'union nationale», organisé les 19, 20 et 21 avril par cette confrérie, dont le siège officiel en Algérie et pour l'ensemble des pays d'Afrique se trouve à Rouissat, près de Ouargla, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, s'est exprimé en faveur d'«une valorisation du rôle de la noblesse chérifienne descendant des grandes familles soufies du pays, des oulémas et des zaouïas dans la lutte contre l'extrémisme religieux, cette religion étrangère, inconnue des Algériens véhiculant terreur, assassinat et traite des femmes». Considérant les zaouïas comme «les phares d'une Algérie tolérante, en symbiose avec les vraies valeurs de l'islam», le ministre a souligné que «la nation est confrontée à une fitna et doit impérativement se tourner vers ses valeurs spirituelles et unifier ses rangs devant cette agression qui la frappe dans ce qu'elle a de plus précieux, sa jeunesse». Abondant dans la description d'«un islam inconnu de nos ancêtres, prêché par des prédicateurs qui n'ont pas connu la vraie Tarîqa pour l'apprentissage des préceptes et des valeurs de l'islam», Mohamed Aïssa a rappelé l'intention affichée par les autorités de «dépoussiérer le patrimoine spirituel de l'Algérie, ses mosquées, ses savants et ses zaouïas pour révéler un islam transmis de père en fils, sans ambiguïté ni doute». L'ouverture des travaux de ce séminaire, auquel prennent part une trentaine d'éminents chercheurs, universitaires et imams, a été marquée par une mise au point de cheikh Hassan Cherif Hassani. Se réclamant de l'héritage de l'imam Abdelkader Djilani et conviant un panel d'éminents chercheurs et soufis, descendants d'El Djilani et adeptes de la confrérie à travers le monde, le Cheikh a souligné les spécificités du soufisme algérien : «L'humanité doit se ressaisir et faire siennes les valeurs de la tolérance et du respect de la différence, d'abord entre les musulmans pour trouver un équilibre entre la matière et l'esprit.» Appelant à une action solidaire pour combattre l'extrémisme religieux, l'intolérance et les sources de conflit en faisant valoir les valeurs spirituelles de l'islam tolérant maghrébin, Cheikh Hassani a déclaré que «la Tarîqa Kadiria détient des soldats œuvrant pour la réconciliation et la préservation des intérêts suprêmes de la nation algérienne et son intégrité territoriale». Un nouveau plaidoyer pour le rôle unificateur des confréries soufies d'Algérie, à commencer par l'Emir Abdelkader, Cherif El Hachemi et Mohamed Ben Abdallah, dans le sud-est du pays durant l'ère coloniale, ainsi que leur contribution à la lutte armée contre le colonialisme.