OUM EL BOUAGHI - Un séminaire national sur le mouvement soufi et les zaouïas, placé sous le slogan "De l'émir Abdelkader à Si Abdelkader", s'est ouvert mercredi à Oum El Bouaghi, en présence de 500 participants représentant différentes zaouïas et confréries soufies venus des 48 wilayas du pays. Cette rencontre de deux jours, organisée à l'initiative de la Coordination nationale des associations de soutien au programme du président de la République, a permis au chercheur Aïssa Lekhdiri d'aborder, à l'ouverture des travaux de cette rencontre, la politique de réconciliation nationale menée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, depuis 1999, et le rôle du mouvement soufi en tant que vecteur des valeurs de la société et de la spiritualité musulmane. Analysant la définition du terme "tassaouf" (soufisme), l'intervenant a insisté notamment sur le "contenu pur" du mysticisme soufi, depuis l'Etat algérien de l'émir Abdelkader jusqu'au mandat actuel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. De son côté, Mohamed Brik, chercheur spécialisé dans l'étude du mouvement soufi, a exposé les racines historiques des confréries soufies, dont la tariqa Kadiria qui compterait, selon lui, quelque 27 ramifications et la tariqa Tidjaniya, présente sur les cinq continents, avec environ 260 millions d'adeptes. Cette dernière confrérie dont "le noyau originel est en Algérie" constitue, selon ce chercheur, un véritable "Etat spirituel" qui joue un rôle important dans le rapprochement des peuples et soutient la diplomatie algérienne dans ses démarches de dialogue et de résolution pacifique des tensions régionales et mondiales. M. Brik abordera également les autres tariqas dont Echadhiliya, El-Alaouia et Et-Tabi'iya lesquelles, a-t-il assuré, sont toutes porteuses d'un message spirituel modéré, opposé à toute forme de fanatisme et d'extrémisme et font de l'Algérie une capitale du mouvement soufi. "Un intérêt particulier doit de ce fait être accordé au patrimoine soufi matériel et immatériel en vue de le conserver pour les générations futures et promouvoir les valeurs de tolérance et de modération", a notamment souligné ce chercheur. Les travaux de la rencontre se sont poursuivis en ateliers, portant sur l'unité nationale, les zaouïas, l'enseignement coranique, la réconciliation nationale et le conseil supérieur des confréries soufies. La rencontre qui devra déboucher, jeudi, sur l'adoption d'une série de recommandations, s'est ouverte en présence d'un représentant du ministère des Affaires Religieuses et du Wakf et de Abdellaouin Belkacem, président de la coordination nationale des associations de soutien au programme du président de la République.