Une bataille rangée a été évitée de justesse, hier, à l'intérieur du siège de la direction de l'éducation, quand un groupe de syndicalistes venu lire une plateforme de revendications socioprofessionnelles, a été bousculé par un groupe proche du premier responsable du secteur, dirigé par le chef de service par intérim de la programmation et du suivi. Ce dernier, qui affichait hautement son dédain à l'égard des représentants des travailleurs, a proféré des propos injurieux à l'égard des protestataires, pour en venir ensuite aux menaces et aux mains. Le secrétaire général de wilaya du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), en l'occurrence Moncef Khadraoui, a déclaré, à ce sujet que le chef de service précité n' en est pas à sa première tentative et qu'il serait, selon ses dires, «le vrai directeur de l'éducation». Celui nommé par décret, étant totalement absent de la gestion des affaires du secteur. Une semaine auparavant, ce même syndicat avait adressé une correspondance au wali de Souk Ahras, l'informant de l'état de déconfiture totale dans lequel patauge le secteur à cause de ces deux responsables. Dans ladite doléance, il est fait état de dépassements multiples et de sanctions arbitraires infligées à tort aux travailleurs de l'éducation, de graves irrégularités dans certains marchés, des transactions douteuses avec des fournisseurs locaux, l'utilisation du bureau du contentieux pour ester en justice les employés du secteur avec leur propre argent, l'absence totale du directeur de l'éducation qui aurait légué toutes ses prérogatives au chef de service par intérim de la programmation et du suivi. «Les enquêtes successives ouvertes récemment et les protestations ininterrompues de tous les syndicats sont des preuves de plus, qui plaident en faveur d'une direction gérée à vau-l'eau», a insisté le même syndicaliste. Nos tentatives de prendre attache avec le cabinet du directeur de l'éducation sont restées sans suite.