Plus que trois jours nous séparent de la date butoir (17 octobre 2006) fixée par la ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) pour la mise en conformité des statuts des fédérations avec le décret 05/405 régissant les activités des fédérations sportives. Malgré les menaces de suspension brandies par le ministre Yahia Guidoum, la FAF n'a pas obtempéré. Elle s'est contentée d'une réunion de son bureau fédéral, tenue dimanche dernier, qui a réaffirmé sa position vis-à-vis de ce problème, à savoir laisser la tutelle seule assumer la responsabilité et les conséquences qui en découleront d'une probable suspension de la FAF par la FIFA. Lors de son passage devant les députés à l'APN et à la soirée organisée en l'honneur des lauréats sportifs de la saison 2006, Yahia Guidoum a sommé les fédérations « récalcitrantes », dont la FAF à intégrer le giron de celles qui ont procédé à la mise en conformité des statuts, sous peine de suspension. Mardi prochain s'achève le délai légal, un an accordé par la loi aux structures concernées pour la mise à jour de leurs statuts. D'emblée, la FAF a manifesté son désaccord avec quelques articles du texte (décret), particulièrement en ce qui concerne les chapitres du mandat (unique) et du nombre d'experts désignés par la tutelle. En décembre 2005, la FIFA avait menacé de suspension la FAF après les remous qui ont entouré l'épisode des deux assemblées générales de l'époque. Depuis, le dossier de la FAF reste ouvert au niveau de l'instance internationale à Zurich (Suisse). La commission des associations et le comité exécutif de la FIFA avaient, dans des correspondances adressées à la Fédération algérienne, clairement signifié leur intention de suspendre la FAF si ses statuts et ceux de la FAF n'étaient pas respectés. Dix mois plus tard, le dossier de la FAF est (toujours) d'actualité (brûlante), malgré l'échange épistolaire entre les deux parties au cours des derniers mois. Dans un courrier adressé à la FAF en avril dernier, la FIFA lui demandait de lui transmettre les nouveaux statuts (FAF) mis en conformité avec les siens. A la date fixée, 31 mai dernier, la correspondance de la FAF était sur le bureau de la FIFA. Après étude du document, la FIFA a relevé quelques manques, par rapport à ses statuts et a saisi la FAF afin qu'ils soient complétés. Dix points auraient été noté et devaient faire l'objet de réaménagement. Les attributions y sont mieux précisées, dit-on. Dans la liste des points soumis à l'adoption, il y a, entre autres, l'annulation de l'article qui accorde le droit au ministre de la Jeunesse et des Sports de convoquer l'assemblée générale de la fédération, les ligues demeurent membres de plein droit de l'assemblée générale. Par un pur hasard du calendrier, la commission des associations de la FIFA se réunira le 18 octobre à Zurich à l'effet d'étudier la situation qui prévaut au niveau des fédérations, dont la FAF, qui figurent en bonne place sur son agenda.Elle suit l'évolution de la situation de la FAF depuis la fin de l'année écoulée. Si le 17 octobre Yahia Guidoum suspend la FAF, la commission des associations saisira le comité exécutif de la FIFA qui sera en conclave le 25 octobre. La suite est facile à deviner.