Dans le cadre du troisième jour de leur grève, des médecins du Snpsp se sont rassemblés mercredi au CHU Mustapha Pacha à Alger. En réponse, ce ne sont pas des remerciements qu'ils ont reçus, mais plutôt des jets d'eau de la part du directeur installé il y a un mois. «On s'apprêtait à lever le sit-in, vers 12h30, lorsque le DG de l'hôpital s'est déplacé de son bureau pour parcourir des centaines de mètres et rejoindre le lieu du rassemblement. Il n'a pas cherché à parler avec les délégués syndicaux qui encadraient sur place. Il n'y avait aucun dépassement et ça se passait dans le calme. Jusqu'au moment où ce responsable a ordonné à des agents de l'hôpital d'ouvrir la vanne de la bouche d'incendie et de nous disperser au jet d'eau. Chose que lesdits agents ont refusé de faire. Alors, il a lui-même pris le gros tuyau et a ouvert le gros jet sur nous», raconte Lyes Merabet, président du Snpsp. «C'est un comportement digne d'un ‘‘baltagui'', qui n'honore pas l'image du secteur et le statut du gestionnaire du plus grand CHU d'Algérie. Peut-être que ses commanditaires au ministère l'ont instruit à faire dans la provocation. Sinon, comment justifier ce grave dérapage ?» continue le syndicaliste, précisant que le DG qui a «provoqué la colère de tout le monde a été insulté, mais personne ne l'a touché. Il a quitté le lieu sous bonne escorte, accompagné des agents de sécurité de l'hôpital et de policiers, mais il prétend avoir été agressé», conclut-il.