Les différentes éditions du Colloque national puis international, organisées depuis l'année 2001 par l'université 8 Mai 1945 de Guelma, dédié aux massacres du 8 Mai 1945, n'a pas eu lieu cette année. En substitution, c'est une timide table ronde à laquelle a pris part, hier, 7 mai, pour une demi-journée, une poignée de convives et un conférencier de Guelma et un autre de Annaba. En clair, il n'y avait pas grand-monde à la salle des conférences Sassi Benhamla, du nouveau campus universitaire de Guelma, comparativement aux années précédentes. «Après 13 éditions internationales successives, nous n'avons pas organisé cette année un colloque. Mais cela ne veut pas dire que c'est la fin du Colloque à l'université de Guelma, bien au contraire, nous marquons un temps d'arrêt pour permettre aux universitaires, chercheurs et historiens de rangs national et international de fournir de nouveaux travaux sur ce le sujet. Nous ne voulons pas tomber dans la redondance», a déclaré à El Watan Mohamed Nemamcha, en marge de cette table ronde, et de conclure : «Cette halte nécessaire, va nous permettre de creuser d'autres thèmes à proposer pour la prochaine édition.» Ainsi, pour ce 71e anniversaire du triste épisode colonial des massacres du 8 Mai 1945, le vice-rectorat chargé des relations extérieures, de la coopération, de l'animation, de la communication et des manifestations scientifiques, organisateur de cette table ronde, a, en plus des deux conférenciers, convié deux témoins oculaires des massacres à Kherrata et Sétif, en l'occurrence Lahcen Bouhouche et Sâal Messaoud, ainsi que A. Yelles de Guelma, dont les déclarations ont été filmées et portées sur écran, vu que l'homme n'a pu se déplacer pour cause de maladie.