«Oran Silicon Valley algérienne», l'intitulé est prétentieux mais les organisateurs (la délégation d'Oran du FCE) de la 2e édition des «Rendez-vous de l'entreprise», qui s'est tenue, hier, au CCO d'Oran, avancent plusieurs arguments pour justifier cette dénomination. «Notre mauvais classement dans le Global Innovation Index (Indice mondial de l'innovation) laisse penser que nous devons œuvrer pour soutenir nos talents dans leurs projets afin de devenir une référence dans le monde digital», reconnaît Djilali Benahmed, délégué de l'organisation patronale à Oran. Vu le retard accumulé, le FCE part du principe que le numérique et les nouvelles technologies doivent être un secteur prioritaire en Algérie. Les intervenants, français et algériens, qui ont animé les débats, ont tous derrière eux une expérience concrète dans le domaine des nouvelles technologies, et c'est cet aspect qui est mis en avant dans l'espoir de susciter des vocations auprès des jeunes universitaires. Des représentants de l'administration, des banques et d'autres institutions potentiellement concernées ont été invités à prendre part à la rencontre. «Ce genre de manifestation démontre qu'il y a une volonté politique d'aller de l'avant et leur médiatisation nous permet d'espérer profiter de la matière grise algérienne expatriée», indique Ali Guettaf, délégué de Jil FCE à Oran, estimant que beaucoup de compétences nationales activent dans les pays développés, y compris dans la Silicon Valley américaine. Cependant, c'est avec la France que le FCE tente de nouer un partenariat stratégique. «Deuxième pays francophone, l'Algérie pourrait avec la France constituer un hub francophone de l'innovation, offrant aux millions de locuteurs des nouvelles solutions et applications», est-il noté dans le chapitre de la brochure consacré au numérique en Algérie. Le choix d'Oran pour impulser une dynamique numérique n'est également pas fortuit, car la ville dispose, en plus d'un grand pôle universitaire, de réelles capacités dans le domaine de la start-up.