Les sociétés de services pétroliers américaines ont le vent en poupe en Algérie. La compagnie publique d'hydrocarbures Sonatrach vient d'attribuer à quatre entreprises de fourniture de services pétroliers, dont trois d'origine américaine, des contrats totalisant 180 millions de dollars, selon un document officiel de la compagnie Sonatrach consulté par l'agence britannique Reuters. Il s'agit de contrats de cimentation de puits pétroliers et de pompage d'huile. Spécialisée dans la fourniture d'équipements pétroliers, la société américaine Schlumberger a obtenu un contrat de 75 millions de dollars. Basé au Texas, le groupe parapétrolier Baker Hughes a signé un contrat de 50 millions de dollars par le biais de sa filiale algérienne BJSP dans laquelle Sonatrach détient 51% de participations. Weatherford, l'une des principales multinationales de services pétroliers, a bénéficié, quant à elle, d'un contrat de 11 millions de dollars. Le quatrième contrat, de 44 millions de dollars, a été attribué à la firme émiratie NPS, a précisé la même source. Suite à la chute des prix du pétrole qui a affecté les revenus de l'Algérie, troisième producteur dans le continent africain, le pays multiplie ces derniers mois les contrats de services pétroliers afin d'aider à la relance de la production de pétrole et de gaz, jugée stagnante, pour soutenir les exportations et satisfaire la demande locale en croissance. C'est dans ce contexte que Sonatrach a attribué récemment des contrats (70 millions de dollars) à deux sociétés américaines de services pétroliers. Schlumberger a obtenu un contrat de 25 millions de dollars pour l'assistance technique, alors que le groupe américain National Oilwell Varco a remporté un contrat de 45 millions de dollars après avoir été présélectionné en 2015 par la division forage de Sonatrach. En mars dernier, la compagnie pétrolière nationale a attribué des contrats de fourniture de tubes de forage à quatre entreprises étrangères, pour un montant global de 880 millions de dollars. Les entreprises américaines restent cependant fortement concurrencées sur le marché local des services énergétiques, estimé à 2 milliards de dollars, par les entreprises chinoises Sinopec et CNPC, devenues plus actives en Algérie ces dernières années. En dépit de la chute des prix du pétrole, le groupe énergétique algérien envisage de maintenir son plan d'investissement 2015-2019 estimé à 90 milliards de dollars. Ce plan prévoit principalement le développement des gisements de pétrole et de gaz, le renforcement des capacités de transport des hydrocarbures, de l'activité pétrochimique et du raffinage. Les nombreux investissements en cours devraient permettre d'atteindre les prévisions officielles de production de 224 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) à l'horizon 2019, soit une augmentation de 13%.