Quelques dizaines de militants de divers horizons ont manifesté publiquement, dans la matinée d'hier, leur soutien au groupe El Khabar dans son combat pour sa survie et pour dénoncer l'acharnement du pouvoir, à travers le ministre de la Communication Hamid Grine, contre un des piliers de la presse nationale. Des militants et cadres de partis politiques, des élus, des syndicalistes, des militants de la démocratie et des droits humains, des intellectuels et des journalistes se sont rassemblés sur la place de la liberté de la presse Saïd Mekbel avec un seul mot d'ordre : «Nek d El Khabar» (je suis El Khabar). Plusieurs partis politiques étaient représentés par leurs élus ou cadres : FFS, RCD, MDS, PST, PT, Front de l'avenir, l'avant-garde des libertés, RND… Certains sont venus nombreux, d'autres sont présents symboliquement. Dans la foule, on n'aperçoit pas de représentants du FLN. Les pancartes brandies dans le silence expriment la solidarité avec le groupe de presse indépendant : «El Khabar = liberté», «Solidaire avec El Khabar»… Au-delà du quotidien, la solidarité s'exprime avec la presse indépendante dont certains titres demeurent encore dans le viseur du régime. «Liberté de la presse» revendique une pancarte. Sans prise de parole, le sit-in a servi aux présents à s'encourager mutuellement et à appeler au maintien de la mobilisation pour défendre le droit d'exister pour une presse jalouse de sa liberté et que le pouvoir tente d'assassiner.