L'Art Yadjouz, c'est chez Kef-Noun. La petite galerie indépendante qui monte s'ouvre cette semaine à un sujet encore tabou : la discrimination et la violence à l'égard des femmes. Sept jeunes artistes exposent photos, peintures et montage vidéo pour sublimer les maux de la femme et construire un monde (graphique) égalitaire. «Cette exposition est une prise de position de la jeune scène artistique algérienne contre la ségrégation envers les femmes», souligne-t-on. Karim Tidafi, artiste de Tipasa, était présent pour parler du projet et de cette expérience artistique. Il s'agit d'une partie des travaux de la résidence artistique Un monde selon les femmes, initiée et financée par le Comité international pour le développement des peuples (CISP). Des travaux à découvrir, destinés au grand public et aux personnes à l'écoute de la nouvelle scène picturale. La galerie Kef-Noun, dirigée par Labib Benslama et Salim Ziar, s'affirme de jour en jour par la qualité de la programmation et de ses artistes invités. Samedi, à l'occasion du vernissage, la salle était pleine comme un œuf d'une assistance de qualité, dominée par les jeunes et la gent féminine. Les conteurs Fayçal Belattar et Sihem Salhi, ainsi que la poétesse venue de Jijel, Meriem Bouraoui, ont agrémenté l'après-midi par des envolées littéraires très à-propos. Les ondes positives étaient au rendez-vous. Bravo Kef-Noun !