Rencontré, mardi dernier, lors du salon de l'emploi organisé à l'université (ex- ITA) de Mostaganem, le directeur de l'ANEM de Mostaganem, M. Dahou Mohammed, a reconnu que bon nombre d'entreprises de sous-traitance violent les lois du travail et exploitent les jeunes. Elles violent la loi 04-19 qui impose à toutes les entreprises de recruter leur personnel par le biais de l'ANEM, l'agence publique chargée du placement des travailleurs. «Ces sous-traitants nous causent beaucoup de problèmes», a expliqué ce responsable. La loi sur le contrôle de l'emploi indique que tout recrutement non transmis à l'agence sera puni d'une lourde amende par poste vacant. Par ailleurs, un autre phénomène a pris de l'ampleur dans la wilaya. Il s'agit de jeunes peu qualifiés qui fuient les métiers de maçon et ferrailleur et ils sont très nombreux, déplore le directeur. Sans ces ouvriers, les chantiers n'avancent pas. Des promoteurs immobiliers cherchent désespérément ces ouvriers, devenus des «perles rares» au moment où l'Etat débloque des sommes faramineuses pour leur formation. «Ces jeunes qui fuient ces petits métiers les considèrent dévalorisant». Ils refusent aussi de travailler dans le secteur agricole qu'ils jugent pénible comme le BTPH, nous explique M. Dahou. Par ailleurs, pour la période s'étalant du 1 janvier au 30 avril 2016, 1 700 recrutements ont été effectués par l'ANEM dans le cadre du marché classique de l'emploi, à savoir CDI (contrat à durée indéterminée) et les CDD (durée déterminée). Aussi, dans le cadre des contrats de travail aidé (CTA), 500 emplois ont été créés pour la même période. L'ANEM lancera prochainement un plan d'activité pour encourager le tourisme, l'agriculture, l'apiculture et la pêche dans le but d'aider les jeunes à s'assurer dans une grande proportion un emploi.