Les services de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Sour El Ghozlane, sud de Bouira, ont démantelé un réseau national de trafic et de contrebande de véhicules. L'opération a donné lieu à l'arrestation de 11 personnes et la récupération de 27 véhicules de différents types, a précisé une source policière, en soulignant que l'âge des membres du réseau varie entre 25 et 55 ans. La plupart sont originaires de la ville de Sour El Ghozlane. L'affaire remonte à l'année écoulée, quand des informations sont parvenues aux services de sécurité faisant état de véhicules en provenance des pays d'Europe mis en circulation sur le sol algérien. D'après les mêmes sources, des Algériens, vivant dans des pays de l'Europe et qui bénéficient de complicité d'autres personnes résidant en Algérie, introduisaient illégalement des véhicules de différentes marques sur le sol algérien. Dans le cadre de l'enquête sur cette affaire liée au trafic de véhicules dans laquelle sont impliquées les personnes habitant à l'étranger, les services de police ont saisi 38 voitures de différentes marques. Des sources soulignent que ce réseau a un lien avec la société El Waâd El Sadek, ayant implanté, pour rappel en 2013, un marché automobile, toutes marques confondues, y compris les grosses cylindrées. La même source a affirmé que dix individus impliqués dans cette affaire de trafic et de la contrebande de véhicules ont été arrêtés par les services de police et un autre est toujours en fuite. Les mis en cause dans cette affaire ont été présentés hier devant le procureur de la République près le tribunal de Sour El Ghozlane. Ils sont poursuivis pour fraude et falsification de documents officiels de véhicules faisant auparavant l'objet de litiges judiciaires. La même source a révélé que des fonctionnaires de daïra et d'APC au niveau des wilayas du centre du pays sont impliqués dans ce trafic. Une conférence de presse, animée hier par le chef de sûreté de daïra de Sour El Ghozlane traitant de cette affaire, a eu lieu malheureusement sans la présence de plusieurs représentants de presse, non informés. Encore une fois, les services de police et de la wilaya s'illustrent par leurs défaillances répétées et injustifiées en matière de communication.