Aujourd'hui sera connue la liste des candidats africains pour les deux postes à pourvoir au conseil de la FIFA (ex-comité exécutif) qui va passer à 6 à la faveur des réformes adoptées par le congrès de la FIFA le 26 février 2016. Ce 30 juin 2016 marquera aussi le début des grandes manœuvres en prévision des deux échéances importantes inscrites au calendrier de la confédération africaine de football (CAF), à savoir l'élection des 6 membres africains au conseil de la FIFA qui aura lieu en marge de l'assemblée générale pour l'amendement des nouveaux statuts de la CAF avec ceux de la FIFA prévue le 29 septembre 2016, qui sera suivie en mars 2017 par l'élection du président de la CAF. S'agissant de l'élection au conseil de la FIFA, la CAF semble avoir verrouillé le jeu. Issa Hayatou et madame Nsekera seront membres es qualité. Tarek Bouchemaoui (Tunisie), Constant Omari (RD Congo) et Hani Abo Reda (Egypte) ont une longueur d'avance puisqu'ils sont membres du conseil. Une place reste en jeu pour clôturer la liste des 6 membres. Elle reviendra à l'un des hommes qui se sont portés candidats avant le 30 juin 2016. Le 29 septembre prochain, l'assemblée générale tranchera sur les deux candidatures à pourvoir. L'assemblée générale du 29 septembre 2016 marquera l'entrée en course de Issa Hayatou pour sa propre succession. En mai dernier, il a annoncé à Dakar qu'il était partant pour son 8e mandat à la tête de l'instance continentale. Débarrassé de ses soucis de santé après une greffe réussie, il a décidé de repartir au combat et a par la même coupé l'herbe sous les pieds d'éventuels candidats contre lui. Depuis l'annonce de son intention de briguer un nouveau mandat, pas un seul dirigeant africain n'a esquissé la moindre intention de le défier. Fort des réformes de la FIFA adoptées en début d'année 2016 qui autorisent un candidat à postuler pour deux mandats (8+4 ans), le Camerounais se prépare à enfiler deux nouveaux mandats. Qui le mèneront à... 82 ans. L'autre obstacle, avec la maladie, qui se dressait sur son chemin pour un nouveau mandat, c'était l'interdiction imposée à tout dirigeant âgé de 70 ans de postuler à un mandat électif. Cet interdit était contenu dans la charte olympique, les statuts de la FIFA et de la CAF. Joseph Sepp Blatter avait fait le forcing pour l'annuler et il est arrivé à ses fins… avant d'être balayé par le scandale de la FIFA. Les jeux sont-ils faits ? A priori, oui… sauf surprise de dernière minute qui aurait pour motif des scandales de corruption qui éclabousseraient la CAF et son président. La piste d'un lanceur d'alerte est évoquée avec insistance ces dernières semaines. Il s'agirait d'un ancien membre du comité exécutif de la CAF, ancien président d'une fédération d'un grand pays du continent qui aurait balancé une quarantaine de documents, soi-disant compromettants pour les hommes de l'instance du football continental. Cela reste à vérifier. En attendant, Issa Hayatou est dans la place et compte bien y rester jusqu'à l'âge de 82 ans à la faveur des réformes de la FIFA et de la suppression du critère d'âge pour un mandat électif.