Pas moins de 80 millions de dollars ont été dépensés par l'Algérie, durant le premier trimestre 2016, dans des opérations d'importation de fruits exotiques, comme les bananes mais aussi de fruits que l'on produit localement, comme les pommes, les abricots et les raisins. Bien que le gouvernement ait durci les règles en matière d'importation pour réduire la facture des achats de produits alimentaires, beaucoup d'importateurs continuent d'alimenter le marché national de produits somme toute superflus, fortement payés en devises. Selon des chiffres publiés par les Douanes algériennes, il a été importé pour 50,8 millions de dollars de bananes durant le premier trimestre 2016, contre 48,35 millions de dollars au premier trimestre 2015. Il en est de même pour les pommes, puisque l'Algérie en a importé pour 31,3 millions de dollars, contre 37 millions de dollars en 2015. La facture a été de 6,7 millions de dollars pour les amandes décortiquées (contre 4,74 millions de dollars), de près de 5 millions de dollars de raisins secs (contre 3,88 millions de dollars) et de 725 203 dollars d'abricots secs (contre 500 543 dollars), alors que les importations des pruneaux secs se sont chiffrées à 1,14 million de dollars (contre 2,56 millions de dollars). Il est, par ailleurs, constaté que la facture de l'ail importé a fortement augmenté en passant à 11,17 millions de dollars (contre 8,48 millions de dollars). En 2014, même si les quantités n'étaient pas importantes, l'Algérie a importé également des dattes pour 43 685 dollars, mais aussi des fruits exotiques, comme les ananas (780 833 dollars), les avocats et les kiwis (2,7 millions de dollars), des oranges (17,7 millions de dollars), des mandarines, des citrons, des raisins, des pastèques, des melons, des pommes (120,2 millions de dollars), des poires, des abricots, des pêches, des fraises et autres. Il convient de rappeler que, dans le cadre des mesures visant à rationaliser les dépenses, surtout celles liées aux produits d'importation, le ministère du Commerce a élaboré l'année dernière une liste de 384 produits considérés comme superflus, tels que les fruits, les condiments et autres déjà produits localement. Bien qu'elle ait diminué sensiblement l'année dernière, la facture des importations algériennes, tous produits confondus, a été tout de même assez coûteuse. Elle est passée de 58,58 milliards de dollars en 2014, à 51,5 milliards de dollars en 2015, soit une diminution de 12,08%, avec une réduction de 15,37% pour les produits alimentaires. Globalement, les Douanes algériennes précisent que la facture d'importation des fruits exotiques et secs se chiffre annuellement à plus de 500 millions de dollars pour une quantité de plus de 500 000 tonnes.