La réalisation de logements type LSP risque carrément de connaître un arrêt des travaux à Béjaïa. La menace émane des huit promoteurs engagés dans la première tranche entamant le quota des 4500 logements octroyés à la wilaya dans le cadre du programme présidentiel du un million de logements. Le recours à cette éventualité serait, selon le bureau de Béjaïa de la Fédération nationale du BTPH, l'ultime moyen pour voir lever un certain nombre de contraintes. Pour « ne pas en arriver là », le bureau a saisi le wali par courrier et dresse le constat d'un certain nombre d'éléments bloquants. Les entrepreneurs disent être lésés par l'arrêté international du 2 août 2006 modifiant et complétant l'arrêté du 15 novembre 2000, fixant les règles d'intervention de la CNL, en matière de soutien financier des ménages. La nouvelle disposition plafonne le coût de réalisation ou d'acquisition à 5 fois le montant maximum de l'aide de l'Etat pour les wilayas d'Alger, d'Oran, de Constantine, de Annaba, de Tipaza et de Boumerdès et 4 fois pour le reste du pays. Les entrepreneurs de Béjaïa ne demandent pas moins qu'une adéquation au « principe d' égalité consacré par la Constitution ». Autrement dit, une révision du texte cosigné par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme et le ministère des Finances. Au cours de la réunion organisée conjointement par la Fédération du BTPH et la confédération du patronat, jeudi dernier, les adhérents ont fait état d'un certain nombre de tracasseries administratives qui « rallongent sans aucune logique les temps d'exécution des projets ». Cela va de l'acceptation du dossier au déblocage de l'argent par la CNL. « Le parcours du combattant » est, dénonce-t-on, jalonné d'épreuves : 5 mois pour l'obtention du permis de construire, 8 mois pour la validation de l'avant-projet, 9 mois pour les enregistrements , acte souscripteur... S'en suivrait « une ingérence » dans la gestion des listes des souscripteurs, alors que le promoteur les conditionne au seul critère de solvabilité.