Les chauffeurs de taxis de la commune de Azzaba ont récidivé, hier, en enclenchant un mouvement de grève illimitée. Ils disent refuser le fait accompli qu'on leur imposerait en les «cloisonnant», selon leurs termes, dans l'espace relevant de la nouvelle gare routière. Ils estiment que cette décision «unilatérale» ne conviendrait «ni aux chauffeurs de taxis de Azzaba, encore moins aux usagers», ont-ils avancé et d'expliquer : «Tout le monde sait, à Azzaba, que la nouvelle gare routière implantée sur la RN reliant Skikda et Constantine à la wilaya d'Annaba, ne remplit pas les conditions de proximité. Les usagers, surtout ceux des agglomérations et autres communes proches de Azzaba, sont les plus lésés, puisqu'ils se trouvent obligés de parcourir de longues distances pour pouvoir disposer d'une place dans un taxi et rentrer chez eux. Avant, ces taxis urbains et semi-urbains stationnaient dans certains endroits du centre-ville, permettant ainsi aux usagers de Ras El Ma, Diar Ezzitoune, Graibissa et Zaouya de disposer de plus de commodités». Pour mettre fin à ce débrayage, les élus, ainsi que les services de sécurité, ont invité, dans la matinée même, des représentants des chauffeurs de taxi grévistes à une rencontre au siège de la commune en vue de désamorcer cette crise. Néanmoins, des représentants des taxieurs laissaient comprendre qu'on allait de nouveau leur réitérer les mêmes promesses. «On a déjà observé un mouvement de grève, il y a plus d'un mois et on était venus, déjà, nous promettre des solutions, mais rien ne fut fait. Nous n'allons pas encore nous contenter de nouvelles promesses mais de choses concrètes», conclut un des représentants des grévistes.